En province, l'activité et les prix immobiliers dans l’ancien se reprennent

Xavier Beaunieux 03 juin 2015
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Dans la plupart des grandes villes de province, la baisse des prix de l’immobilier semble endiguée. Par endroits, on assiste même à une remontée des prix. Revue de détail avec le baromètre LPI-SeLoger.

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En province, l'activité et les prix immobiliers dans l’ancien se reprennent
Les prix immobiliers des appartements anciens à Strasbourg sont de 2 949 € du m² en moyenne. © Claudio Colombo
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Des prix affichés qui regagnent du terrain : + 10,7 % à Strasbourg

Suite au redressement de la demande qui s’est opéré en début d’année, le rythme d’évolution des prix dans l’ancien est redevenu positif. C’est tout d’abord le cas si l’on se réfère aux prix affichés. En effet, sur les trois derniers mois, ce sont 50 % des villes françaises de plus de 150 000 habitants qui voient le prix au m² affiché de leurs appartements anciens repartir à la hausse (+ 3,5 % à Toulon, + 4,7 % à Rennes, + 10,7 % à Strasbourg ou encore + 13,5 % à Reims).

Et là où une baisse est à déplorer (Toulouse, Marseille, Grenoble), force est de constater qu’elle n’est que très légère (de 0,4 à 0,5 %). Bref, il ne fait désormais plus aucun doute que les vendeurs ont retrouvé toutes leurs ambitions.

Des prix signés qui augmentent également : + 3,7 % à Rennes

À l’instar des prix affichés, les prix signés (c’est à dire constatés au jour de la signature du compromis) sont non seulement sortis de la spirale descendante dans laquelle ils avaient été aspirés mais ils reprennent du « poil de la bête ». Jugez plutôt : dans la moitié des grandes villes de province, la tendance constatée apparaît résolument haussière (+ 1,4 % à Paris, + 1,9 % à Grenoble, + 2 % à Lyon, + 3,7 % à Rennes et jusqu’à + 8,8 % à Strasbourg).

La reprise s’appuie sur des conditions de crédit qui ont permis (…) aux jeunes et aux ménages modestes de revenir sur le marché de l’accession ».

Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger

Il est à noter que l’activité sur la marché de l’immobilier devrait aller « crescendo » jusqu’à la « traditionnelle pause estivale ».

Ces villes où la tendance baissière s’installe : - 18,2 % à Reims

Il faut toutefois noter que certaines villes semblent échapper à l’embellie que connaît actuellement le marché de l’immobilier ancien. C’est notamment le cas de Marseille, du Havre ou encore de Reims. Et pour cause, sur le dernier trimestre et au prix au m², les pertes accusées par ces villes se montent respectivement à 3 %, 3,3 % et 18,2 %.

Enfin, sur un an, la baisse des prix signés reste sensible (et dépasse les 7 %) dans des villes comme Brest, Limoges, Nîmes et Le Mans.

Les points clés à retenir 

  • Sur les 3 derniers mois, la ville ayant vu le prix au m² signé de ses appartements dans l’ancien progresser le plus fortement est Strasbourg (+ 8, 8 %).
  • Sur le dernier trimestre, la « lanterne rouge » est décernée à Reims qui accuse une baisse de 18,2 %.
  • Sur l’année, c’est Perpignan qui a enregistré la plus forte progression (+ 15,0%).
  • Quant à Brest, Limoges, Nîmes et Le mans, elles perdent toutes plus de 7,0 % en douze mois.

Le baromètre des prix de l'immobilier LPI-SeLoger mai 2015

© Baromètre LPI-Seloger mai 2015

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