Coup de chaud sur l’immobilier en province. La plupart des villes françaises ont vu leurs prix gagner 3 %, en moyenne, en trois mois. Éléments d’explication avec le baromètre LPI-SeLoger.
Une augmentation quasi générale des prix immobiliers au m²
Que ce soit sur le dernier trimestre comme sur les douze derniers mois, on assiste à un redressement des prix de l’immobilier.
Sur les trois derniers mois, de Rennes (+ 3,3 %) à Montpellier (+ 3,2 %) en passant par Grenoble (3,4 %), Nantes (4,5 %), Lyon (+ 3,2 %), Lille (+ 2,9 %) ou encore Toulouse (4,5 %), pas moins de 69 % des villes françaises de plus de 150 000 habitants affichent des prix au m² signé (c’est à dire constaté au jour de la signature du compromis) en nette augmentation. Et à Strasbourg, la progression atteint même 8,6 % !
La hausse des prix immobiliers se renforce un peu partour en France ».
Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université de Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Suivent aussi - mais dans une moindre mesure - ce mouvement haussier les villes de Paris et Bordeaux. En effet, avec des gains plafonnant respectivement à 0,8 et 0,7 %, leurs progressions sur le dernier trimestre apparaissent plus pondérées. Si des villes comme Aix-en-Provence (+ 0,8 %), Besançon (+ 1,2 %) ou Bordeaux (+ 1,3 %) voient effectivement leurs prix au m² suivre une évolution positive, la palme de la plus forte progression sur l’année revient incontestablement à Perpignan. Jugez plutôt, dans cette ville dont la gare était si chère à Salvador Dali, le m² a gagné 13,1 %.
Une baisse tenace sur certains villes
Si une large majorité de villes se caractérise par un marché immobilier à la hausse voire en voie de stabilisation, certaines semblent hélas avoir été épargnées - bien malgré elles - par cette tendance haussière.
Sur les trois derniers mois, des villes comme Le Havre ou Reims perdent ainsi respectivement 5,6 et 12,8 %. Et sur l’année, force est de constater que Brest, (- 8,8 %), Clermont-Ferrand (- 10,9 %) et surtout Nîmes (- 19,7 %) sont nettement affectées par une tendance baissière. En cause ? « Une demande qui piétine » nous précise Michel Mouillart.
Les points clés à retenir
- Sur les 3 derniers mois, c’est à Strasbourg que les appartements ont vu leur prix au m² progresser le plus nettement (+ 8,6 % / 3 062 €).
- Sur l’année, c’est Perpignan qui enregistre la plus forte progression (+ 13,1 % / 1 725 €).
- À Clermont-Ferrand (1 911 € du m²), la baisse dépasse les 10 % et elle frôle les 20 % à Nîmes (1 728 €).
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