Hausse des prix immobiliers : jusqu’où peuvent-ils aller ?

Xavier Beaunieux 27 mai 2021
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Si l’Acte 2 du confinement avait quelque peu ralenti (sans toutefois l’arrêter) leur course folle, la hausse des prix reste rapide dans l’immobilier ancien. Dès le mois de mars dernier, leur progression a ainsi repris à un rythme soutenu. Et alors que certains rêvent d’une vie plus rurale, force est de constater que la hausse des prix dans les grandes villes ne marque toujours pas de pause.

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Hausse des prix immobiliers : jusqu’où peuvent-ils aller ?
À l'instar de Cholet, de nombreuses villes voient s'envoler les prix de leur immobilier. ©Frédéric Boizot
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Immobilier : les prix ne lèvent pas le pied !

Loin de ralentir, le prix de l’immobilier ancien continue d’avoir le pied lourd sur l’accélérateur. Jugez plutôt, sur les douze derniers mois, les prix des logements anciens (3 605 €/m²)  enregistrent 5 % de hausse. Ce qui fait dire à Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger que «  la hausse reste donc rapide, en dépit d’un nouvel affaiblissement des prix provoqué par le troisième confinement ». Quant au record de vitesse, il revient aux appartements dont on pourrait dire des prix de vente qu'ils sont passés en vitesse lumière si l’on était dans un Star Wars… Et pour cause, la hausse atteint 3,4 % sur les trois derniers mois et elle culmine à 6 % sur l’année. À fin-avril, le prix au mètre carré d’un appartement avoisine les 4 104 €. Du côté des maisons, toujours pas d’arrêt aux stands en vue, avec des prix signés (3 083 €/m²) qui accusent 1,6 % de hausse au trimestre et 3,6 % à l’année.

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L'évolution des prix immobiliers dans l'ancien. ©SeLoger

Contrairement à ce que l’on constate sur le marché de l’ancien, sur le marché du neuf, les prix reculent sur les trois derniers mois :

  • de 1,2 % au global,
  • de 5,2 % sur les maisons,
  • de 0,5 % sur les appartements.

Source : Baromètre LPI-SeLoger.

Une hausse particulièrement marquée dans les villes les plus abordables

Si l’exode urbain est une réalité pour certains, il n’en reste pas moins que les prix des appartements continuent d’augmenter rapidement dans les grandes villes. «  Dans 75 % des villes de plus de 100 000 habitants, la hausse des prix des appartements anciens est toujours d’au moins égale à 5 % sur un an (65 % des villes de plus de 50 000 habitants) : elle est même d’au moins 10 % dans 30 % des grandes villes » fait remarquer Michel Mouillart. Celui-ci ajoute d’ailleurs que « parmi les villes avec une hausse des prix d’au moins 10 %, on trouve beaucoup de villes moyennes où les prix ne dépassent guère les 2 000 €/m² : Cholet, Évreux, Montauban, Saint-Quentin ou Troyes » . Enfin, au niveau des métropoles, la hausse des prix des appartements est générale.

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Les prix des appartements sont à la hausse dans les métropoles françaises. ©SeLoger

« Dans 11 des 20 arrondissements parisiens, les prix dépassent maintenant les 11 000 €/m². Et une augmentation de plus de 10 % sur un an s’observe dans 2 des arrondissements les plus chers (1er et 4e) »

Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger

Les marges de négociation continuent de sombrer

Face à des acheteurs dont les prix d’offre se redressent (encore et toujours) sur le marché des appartements (+ 3 % sur les prix signés sur les trois derniers mois) et à des acquéreurs qui n’hésitent désormais plus à acheter « au prix », les marges de négociation poursuivent leur lent naufrage…  « En avril 2021, France entière, la marge de négociation s’est établie à 3,9 %, en moyenne : 3,4 % pour les appartements et 4,3 % pour les maisons » rapporte Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger. Enfin, que ce soient les acheteurs qui y renoncent d'eux-mêmes (sur les marchés les plus tendus) ou les vendeurs qui les revoient à la baisse (sur les territoires en panne d’attractivité), les marges de négociation continuent de faire profil bas…

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La marge de négociation dans l'hexagone et ses variations selon les régions. ©SeLoger

L'activité immobilière redécolle (+ 38,9 % en trois mois)

Les restrictions, qui ont accompagné le troisième confinement (dont on espère qu’il sera le dernier !), n'auront finalement eu qu'un impact relativement limité sur le marché immobilier hexagonal. Tout en restant moins nombreuses (de 13 %) qu’en 2019, à la même époque de l’année, il est ainsi à noter que « les ventes réalisées depuis le début de l’année 2021 ont retrouvé leur niveau des premiers mois de 2015 », le volume des transactions accusant un bond de 38,9 % en rythme trimestriel glissant.

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