Remontée des prix oblige, les marges de négociation ont encore rétréci. Le taux moyen de négociation est de l’ordre de 5 %. Où les marges résistent-elles le mieux ? Réponse...
Réduire la marge de négociation pour limiter les risques d’invendu
Pour le mois de février 2016, la marge de négociation s’est encore réduite pour tomber à 4,9 % du prix affiché pour l’ensemble des logements (4,7 % pour les maisons et 5,3 % pour les appartements). À l’origine de ce régime minceur, on trouve des prix signés (c’est-à-dire tels que relevés au moment de la signature du compromis de vente) en hausse, la transition d’un « marché de vendeurs » (où les vendeurs sont en position de force) à un « marché d’acheteurs » et l’envie d’une majorité de propriétaires de ne pas voir la vente s’éterniser.
Les marges se resserrent progressivement afin de limiter les risques de perte des affaires ou l’allongement de leurs délais de réalisation ».
Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Vous pouvez obtenir 9,5 % de moins sur une maison dans le Centre
De Bourges (Cher) à Orléans (Loiret) en passant par Issoudun (Indre), Tours (Indre-et-Loire) et Blois (Loir-et-Cher), les marges de négociation demeurent élevées. Elles sont de l’ordre de 9,5 % du prix de vente affiché pour les maisons et de 8 % pour les appartements. Avec des taux allant de 8,2 % pour les maisons à 8,8 % pour les appartements, la Bretagne et le Limousin proposent également de confortables ristournes.
En Midi-Pyrénées, des logements proposés au juste prix : 2,3 % de négociation
Sous l’effet d’une forte demande, les logements proposés en Île-de-France, en Languedoc-Roussillon ainsi qu’en Midi-Pyrénées – trois régions ayant pour point commun un marché immobilier très actif – sont très peu négociés. Pour info, en Haute-Garonne, le taux de négociation pour une maison ne dépassera pas 2,3 % du prix de vente affiché en moyenne. Et en région parisienne, les maisons ne feront le plus souvent pas l’objet de décotes supérieures à 3,7 % de leur prix de vente affiché.
Les points clés à retenir
- Les marges de négociation (appartements en tête) continuent de se resserrer.
- Là où la demande est forte (Île-de-France, Midi-Pyrénées), les marges la jouent profil bas.
- Dans le Centre et le Limousin, la décote pouvant être obtenue tourne autour de 8 % du prix de vente affiché en moyenne.
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