Négocier le prix d'un logement : entre 2 et 9 % selon les régions

Xavier Beaunieux 10 oct 2016
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Les marges de négociation, dont il est possible de profiter sur les prix de l’immobilier, font profil bas. En cause, des vendeurs de moins en moins gourmands et des tensions sur les prix qui s’intensifient.

Image
Négocier le prix d'un logement : entre 2 et 9 % selon les régions
A Cahors, en région Midi-Pyrénées, les marges de négociation immobilières se resserrent. ©zx6r92
Sommaire

L’écart entre le prix affiché et le prix signé se réduit drastiquement

Les chiffres récemment recueillis par le baromètre LPI-SeLoger attestent du très faible niveau des marges de négociation sur les prix immobiliers. S’il est de tradition que les ristournes accordées par les vendeurs sur les prix de leurs biens se réduisent durant la période estivale, Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, pointe du doigt le fait que « leur repli a été plus rapide que celui qui s’observe habituellement ». Cette accélération soudaine a pour cause d’une part, des vendeurs qui n’hésitent plus à rogner sur la plus-value immobilière qu’ils espèrent tirer de la vente de leurs biens. Et d’autre part, comme l’indique Michel Mouillart, des « tensions sur les prix signés (qui) se sont encore renforcées ». Au final, les marges des négociations immobilières pour les appartements ont considérablement baissé. Imitant ainsi la tendance des maisons…

Marges de négociation baromètre prix immobiliers LPI SeLoger octobre 2016

En Midi-Pyrénées, la marge de négociation est de 2,6 % pour une maison

Plus la région où se situe le bien immobilier se caractérise par une demande forte en terme d’immobilier, moins le niveau des marges des négociations immobilières qui y sont pratiquées est élevé. Il est à noter que des régions comme le Midi-Pyrénées (2,6 % sur les maisons / 5 % sur les appartements), les Pays de la Loire (2,7 % sur les maisons / 4,1 % sur les appartements) ou encore l’Île-de-France (4,2 % sur les maisons / 2,8 % sur les appartements) sont parfaitement représentatives de cette tendance. 

Bon à savoir

Les marges des négociations des appartements sont désormais à leur plus bas niveau depuis plusieurs années.

Pour une maison en Franche-Comté, le rabais se chiffre à 9,2 % !

Pour espérer profiter des marges de négociation relativement conséquentes, c’est vers Quimper, Lorient, Besançon, Lons-le-Saunier, Orléans ou encore Chinon qu’il vous faut orienter vos recherches immobilières. Et pour cause, la Bretagne (6,2 % sur les maisons / 6,6 % sur les appartements), la Franche-Comté (9,2 % sur les maisons / 5,1 % sur les appartements) et le Centre-Val-de-Loire (6,4 % sur les maisons / 5,8 % sur les appartements) affichent des niveaux de ristournes plus élevés que dans le reste du pays. Comme le précise Michel Mouillart, dans le cas de la Franche-Comté, ces fortes marges trouvent leur origine dans un « marché marqué par les incertitudes économiques ».

Les points clés à retenir

  • Les marges de négociation affichent un recul rapide.
  • C’est en Île-de-France que les prix des appartements sont le moins négociés (2,8 % du prix de vente juste devant la Haute-Normandie avec 2,2 %).
  • En Franche-Comté, la marge de négociation pour une maison tourne autour de 9,2 % de son prix de vente.
Cet article vous a été utile ?

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
La commune de Vitry-sur-Seine
Baromètre LPI-SeLoger
Au sud de Paris, Vitry-sur-Seine brille sous les feux de la rampe depuis quelques années grâce à l’effet « Grand Paris Express », avec l’arrivée de la ligne 15 Sud du futur métro, prévue en 2025. En...
Image
Une rue de Lyon
Baromètre LPI-SeLoger
Bien qu'à l'approche de l'été, nous soyons dans la « haute saison de l’immobilier », le marché lyonnais perd de sa vigueur. Pour la première fois depuis des mois, les prix des logements lyonnais ne...