Les marges de négociation, dont il est possible de profiter sur les prix de l’immobilier, font profil bas. En cause, des vendeurs de moins en moins gourmands et des tensions sur les prix qui s’intensifient.
L’écart entre le prix affiché et le prix signé se réduit drastiquement
Les chiffres récemment recueillis par le baromètre LPI-SeLoger attestent du très faible niveau des marges de négociation sur les prix immobiliers. S’il est de tradition que les ristournes accordées par les vendeurs sur les prix de leurs biens se réduisent durant la période estivale, Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, pointe du doigt le fait que « leur repli a été plus rapide que celui qui s’observe habituellement ». Cette accélération soudaine a pour cause d’une part, des vendeurs qui n’hésitent plus à rogner sur la plus-value immobilière qu’ils espèrent tirer de la vente de leurs biens. Et d’autre part, comme l’indique Michel Mouillart, des « tensions sur les prix signés (qui) se sont encore renforcées ». Au final, les marges des négociations immobilières pour les appartements ont considérablement baissé. Imitant ainsi la tendance des maisons…
En Midi-Pyrénées, la marge de négociation est de 2,6 % pour une maison
Plus la région où se situe le bien immobilier se caractérise par une demande forte en terme d’immobilier, moins le niveau des marges des négociations immobilières qui y sont pratiquées est élevé. Il est à noter que des régions comme le Midi-Pyrénées (2,6 % sur les maisons / 5 % sur les appartements), les Pays de la Loire (2,7 % sur les maisons / 4,1 % sur les appartements) ou encore l’Île-de-France (4,2 % sur les maisons / 2,8 % sur les appartements) sont parfaitement représentatives de cette tendance.
Bon à savoir
Les marges des négociations des appartements sont désormais à leur plus bas niveau depuis plusieurs années.
Pour une maison en Franche-Comté, le rabais se chiffre à 9,2 % !
Pour espérer profiter des marges de négociation relativement conséquentes, c’est vers Quimper, Lorient, Besançon, Lons-le-Saunier, Orléans ou encore Chinon qu’il vous faut orienter vos recherches immobilières. Et pour cause, la Bretagne (6,2 % sur les maisons / 6,6 % sur les appartements), la Franche-Comté (9,2 % sur les maisons / 5,1 % sur les appartements) et le Centre-Val-de-Loire (6,4 % sur les maisons / 5,8 % sur les appartements) affichent des niveaux de ristournes plus élevés que dans le reste du pays. Comme le précise Michel Mouillart, dans le cas de la Franche-Comté, ces fortes marges trouvent leur origine dans un « marché marqué par les incertitudes économiques ».
Les points clés à retenir
- Les marges de négociation affichent un recul rapide.
- C’est en Île-de-France que les prix des appartements sont le moins négociés (2,8 % du prix de vente juste devant la Haute-Normandie avec 2,2 %).
- En Franche-Comté, la marge de négociation pour une maison tourne autour de 9,2 % de son prix de vente.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)