Lorsque l'on transige sur le prix d'un bien immobilier, la ristourne pouvant être obtenue varie selon la région où l'on se trouve. Où négocie-t-on le plus ? Éléments de réponse, région par région, avec le baromètre LPI-SeLoger.
C'est en Champagne-Ardenne que l'on négocie le plus
Du côté de Châlons-en-Champagne, ça négocie « sec ». Que la vente concerne un appartement ou une maison, c'est en région Champagne-Ardenne (Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières, Troyes) que la marge de négociation se situe à son plus haut niveau : 10,9 % pour les maisons et pas moins de 8,8 % pour les appartements.
À Rennes et à Limoges, une ristourne de plus de 7 % sur le prix affiché
Qu'on se le dise, il est des régions où les marges de négociation pratiquées vont faire le bonheur des futurs acquéreurs. En effet, de la Bretagne (7,7 %) au Poitou-Charentes (8 %) en passant par la Champagne-Ardenne (8,8 %), la Franche-Comté (7 %), le Limousin (8,8 %) et le Nord Pas-de-Calais (7 %), les réductions (au minimum 7 %) risquent d'être substantielles.
Depuis un an, le niveau des marges de négociation s'est relevé ».
Michel Mouillart, Professeur d'Économie à l'Université Paris-Ouest et porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger.
À Orléans et à Metz, un rabais de 10,9 % pour une maison
Avec des marges de négociation constatées de 10,9 % (en Champagne-Ardenne), 8,6 % (en région Centre Val-de-Loire) ou encore 7,6 % (en Lorraine), les décotes pouvant être obtenues sur les maisons devraient faire les affaires des acquéreurs potentiels.
À Strasbourg, les négociations s'annoncent « musclées »
Il est toutefois des régions où c'est compliqué d'obtenir des décotes importantes. C'est par exemple le cas de l'Alsace où les rabais pouvant être décrochés plafonnent à 3 % (pour les maisons) et à 3,5 % (pour les appartements). Du côté des maisons, la palme de la marge de négociation la plus faible revient toutefois au Limousin et à la Bourgogne. Et pour cause, ces deux régions affichent un taux de négociation sur les maisons de l'orde de… 0 % !
La marge de négociation en France se situe à 5,4 %
Affichant un taux moyen de 5,4 % (maisons et appartements confondus) pour le mois de mars dernier, la décote, dont peut faire l'objet le prix d'un bien immobilier, est plus importante que ce à quoi l'on serait en droit de s'attendre. En effet, le marché immobilier présentant un caractère cyclique, les transactions sont traditionnellement plus nombreuses au 2e trimestre (d'avril à juin) que pendant le reste de l'année. Les marges de négociation n'échappant pas à la règle, celles-ci sont censées se réduire l'approche des beaux jours. Force est pourtant de constater, au vu de leurs taux (5,2 % pour les appartements et 5,6 % pour les maisons), que les marges de négociation sont loin d'avoir entamé leur cure d'amaigrissement.
Et même si les maisons tendent à être moins négociées que ne le sont les appartements (en douze mois, elles voient leur niveau de négociation baisser légèrement alors que celui affiché par les appartements gagne 20 %), contre toute attente, la marge de négociation qui leur est applicable demeure élevée, et dépasse de 10 % le niveau qui devrait être le leur. Bref, si les propriétaires peuvent se frotter les mains à l'idée de la ristourne qu'ils pourront obtenir, les futurs vendeurs devront, quant à eux, s'attendre à d'âpres négociations. À bon entendeur…
Les points clés à retenir
- En moyenne et sur la totalité des régions françaises, la marge de négociation est de 5,4 %.
- C'est en Champagne-Ardenne que l'on négocie le plus (10,9 % pour les maisons et 8,8 % pour les appartements).
- En Alsace, les marges de négociation sont particulièrement réduites (3 % pour les maisons et 3,5 % pour les appartements).
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