Rentrée 2017 : il n'est presque plus possible de négocier un bien immobilier !

Xavier Beaunieux 11 sep 2017
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L’érosion des marges de négociation (3,8 % du prix de vente affiché, tous logements confondus) se poursuit dans l’immobilier ancien. Région par région, découvrez le montant de la réduction dont vous pourrez éventuellement bénéficier.

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Rentrée 2017 : il n'est presque plus possible de négocier un bien immobilier !
En cette rentrée 2017, les marges de négociation baissent encore. Seule la région Poitou-Charentes semble épargnée par ce phénomène… ©fotolia
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Les marges de négociation en très net recul pour un bien immobilier 

L’analyse des chiffres que le baromètre LPI-SeLoger compile tous les mois nous apprend qu’en termes de négociation immobilière, la tendance est très largement baissière. « Après un semestre de stabilité » remarque Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, les marges de négociation « reculent rapidement (…) depuis la fin du printemps ». Il est d'ailleurs à noter que si cette baisse touche plus particulièrement les maisons (4,5 %), les appartements se caractérisent également par la ténuité des marges de négociation dont ils font l’objet. À l’origine de cet affaissement global, des prix immobiliers qui n’en finissent pas d’augmenter, des propriétaires-vendeurs qui, forts de cette tendance haussière, campent fermement sur leurs positions et une demande qui se renforce toujours un peu plus.

  • Région par région, les marges de négociation d’un logement

marge negociation immobilier LPI seloger septembre 2017

Les Francs-Comtois sont les plus durs en négociation

Pour vous, une bonne affaire immobilière ne peut s’envisager qu’accompagnée d’une ristourne conséquente sur le prix de vente ? Dane ce cas, attendez-vous à devoir batailler ferme si c’est en Franche-Comté que se trouve le logement que vous comptez acquérir. Et pour cause, du Doubs au Jura en passant par la Haute-Saône et le Territoire de Belfort, la marge de négociation plafonne à 2,6 % pour un appartement et elle affiche une moyenne de… 0 % pour les maisons ! Même son de cloche en Champagne Ardenne, la région voisine. Si ce n’est que du côté de Reims, de Troyes ou encore de Charleville-Mézières, la marge de négociation s’établit en moyenne à 3,5 % pour les maisons et à 0 % pour les appartements, cette fois. Enfin, pression de la demande oblige, les marges de négociation (3,9 % pour les maisons / 2,8 % pour les appartements) font du rase-mottes en Île-de-France. 

Bon à savoir

  • Tous logements confondus (maisons et appartements), la marge de négociation est en moyenne de 3,8 %.
  • Pour ce qui est des maisons (4,5 %), il faut remonter à 2012 pour retrouver un niveau aussi bas que celui (4,5 %) qu’elles affichent actuellement.

Des ristournes intéressantes en Poitou-Charentes pour les maisons

Pour espérer profiter d’une réduction moyenne du prix de vente affiché d'un appartement de 4,8 % voire de 7,5 % sur celui d’une maison, c’est du côté de la région Poitou-Charentes ( Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne) qu’il vous faudra orienter vos recherches. Force est donc de constater qu’en termes de marges de négociation, cette région si chère au Père Fouras va à contre-courant de la tendance actuelle, laquelle apparaît comme étant résolument baissière. 

Les points clés à retenir

  • Aussi longtemps que les prix des logements continueront leur folle ascension et que la demande immobilière ne tarira pas, il sera difficile de négocier.
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