Rentrée 2017 : il n'est presque plus possible de négocier un bien immobilier !
L’érosion des marges de négociation (3,8 % du prix de vente affiché, tous logements confondus) se poursuit dans l’immobilier ancien. Région par région, découvrez le montant de la réduction dont vous pourrez éventuellement bénéficier.
Les marges de négociation en très net recul pour un bien immobilier
L’analyse des chiffres que le baromètre LPI-SeLoger compile tous les mois nous apprend qu’en termes de négociation immobilière, la tendance est très largement baissière. « Après un semestre de stabilité » remarque Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, les marges de négociation « reculent rapidement (…) depuis la fin du printemps ». Il est d'ailleurs à noter que si cette baisse touche plus particulièrement les maisons (4,5 %), les appartements se caractérisent également par la ténuité des marges de négociation dont ils font l’objet. À l’origine de cet affaissement global, des prix immobiliers qui n’en finissent pas d’augmenter, des propriétaires-vendeurs qui, forts de cette tendance haussière, campent fermement sur leurs positions et une demande qui se renforce toujours un peu plus.
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Région par région, les marges de négociation d’un logement
Les Francs-Comtois sont les plus durs en négociation
Pour vous, une bonne affaire immobilière ne peut s’envisager qu’accompagnée d’une ristourne conséquente sur le prix de vente ? Dane ce cas, attendez-vous à devoir batailler ferme si c’est en Franche-Comté que se trouve le logement que vous comptez acquérir. Et pour cause, du Doubs au Jura en passant par la Haute-Saône et le Territoire de Belfort, la marge de négociation plafonne à 2,6 % pour un appartement et elle affiche une moyenne de… 0 % pour les maisons ! Même son de cloche en Champagne Ardenne, la région voisine. Si ce n’est que du côté de Reims, de Troyes ou encore de Charleville-Mézières, la marge de négociation s’établit en moyenne à 3,5 % pour les maisons et à 0 % pour les appartements, cette fois. Enfin, pression de la demande oblige, les marges de négociation (3,9 % pour les maisons / 2,8 % pour les appartements) font du rase-mottes en Île-de-France.
Bon à savoir
- Tous logements confondus (maisons et appartements), la marge de négociation est en moyenne de 3,8 %.
- Pour ce qui est des maisons (4,5 %), il faut remonter à 2012 pour retrouver un niveau aussi bas que celui (4,5 %) qu’elles affichent actuellement.
Des ristournes intéressantes en Poitou-Charentes pour les maisons
Pour espérer profiter d’une réduction moyenne du prix de vente affiché d'un appartement de 4,8 % voire de 7,5 % sur celui d’une maison, c’est du côté de la région Poitou-Charentes ( Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne) qu’il vous faudra orienter vos recherches. Force est donc de constater qu’en termes de marges de négociation, cette région si chère au Père Fouras va à contre-courant de la tendance actuelle, laquelle apparaît comme étant résolument baissière.
Les points clés à retenir
- Aussi longtemps que les prix des logements continueront leur folle ascension et que la demande immobilière ne tarira pas, il sera difficile de négocier.
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