Le projet de loi de finances pour 2015 prévoit de faire une coupe sombre dans l’Aide Personnalisée au Logement (APL), accordée aux acquéreurs d’une résidence principale souscrivant un Prêt conventionné ou un Prêt accession sociale à la propriété.
Jusqu’alors, l’Aide Personnalisée au Logement (APL) est accordée à tous les emprunteurs qui deviennent propriétaires en souscrivant un Prêt conventionné (PC) ou un Prêt accession sociale (PAS). Ces prêts, accordés sous conditions de ressources, peuvent avoir une durée de 30 ans et sont assortis de frais de dossiers et de garanties réduits.
« Sans cette aide, certains ménages ne pourront pas devenir propriétaire»
« L’APL est une aide très efficace car elle est directement versée à la banque prêteuse et vient réduire la mensualité du crédit jusqu’à 30 % dans certains cas. Par ailleurs, prise en compte par les banques dans le plan de financement, elle permet à des ménages, dont l’endettement aurait été trop élevé sans cette aide, de devenir propriétaire »
Sandrine Allonier, responsable des relations banques chez Vousfinancer.com.
APL : ce qui risque de changer
Au lieu d’être allouée à tous les emprunteurs bénéficiant d’un PC ou d’un PAS, il est question de n'en faire profiter que ceux qui ont une baisse de 30 % de leurs revenus et non pas lors de la mise en place du crédit. Et là, le couperet risque d’être sévère, privant l’emprunteur de revenus et lui rendant trop élevé son taux d’endettement.
Pour un couple avec 3 enfants aux revenus nets de 20 000 € par an en zone A et empruntant avec un PAS, pour une mensualité de 700 € :
- le montant de l’APL est de 196 € par mois, ce qui réduit la mensualité à 504 € et le taux d’endettement à 30 %
- hors APL, ce même couple devrait verser une mensualité de 700 € par mois, ce qui va faire grimper son taux d’endettement à 42 % et rendre son projet non finançable.
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