Il sera plus difficile de louer son bien sur Airbnb

SeLoger 25 jan 2016
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Les utilisateurs de la plate-forme de location saisonnière, Airbnb, devront désormais présenter patte blanche et prouver qu’ils ont bien obtenu l’autorisation de louer.

Image
Il sera plus difficile de louer son bien sur Airbnb
Louer son bien sur les plates-formes d'échanges, bientôt mission impossible ? © fannyes
Sommaire

Pour louer, il faudra obtenir l'autorisation auprès des professionnels

Les députés ont l’intention de faire rentrer Airbnb dans le rang. S’ils n’entendent pas remettre en cause le principe même de location de courte durée, ils comptent mieux l'encadrer afin d'éviter un monde de l’hôtellerie à deux vitesses. L’amendement voté dans le cadre du projet de loi numérique vise à obliger les propriétaires ou locataires, qui louent ponctuellement leur bien, à apporter la preuve qu’ils y sont autorisés. Le texte est explicite : « Le loueur du local à usage d'habitation qui le loue pour de courtes durées (...) doit justifier sa qualité de propriétaire dudit local ou, s'il en est locataire, l'autorisation du propriétaire auprès des professionnels qui, opérant en ligne, assurent un service de mise en relation en vue de la location d'hébergements ».

[Vidéo] Sur Airbnb, nous voulons établir des règles avec plusieurs maires du monde entier : https://t.co/K0CDjJzYCz

— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 25 Janvier 2016

Pas d'autorisation : jusqu'à un an de prison et 80 000 € d'amende

Pour dissuader les propriétaires ou locataires mal intentionnés, le texte prévoit de dures sanctions : « Le défaut de justification de la qualité de propriétaire ou de l'autorisation du bailleur est puni, pour le loueur et les professionnels précités, conformément aux articles L. 651-2 et L. 651-3 » du code de la construction et de l'habitation. L'amendement précise d'ailleurs que les sanctions peuvent aller jusqu'à un an de prison et 80 000 € d'amende. Ayant défendu le texte devant ses collègues, Sandrine Mazetier (PS) argumente en précisant qu'il y a « des gens qui louent des choses dont ils ne sont pas propriétaires ».

Il est à ce stade prématuré de répondre définitivement à cette problématique, mais vous avez mon engagement et celui de l'ensemble des membres du gouvernement à apporter des réponses avant la fin de l'année ».

Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat au Numérique.

La rédaction vous conseille :

Cet article vous a été utile ?

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
A la une !
Image
Les seuils de revenus pour être éligible au PTZ ont été révisés au 1er avril 2024, et une 4e tranche a été créée pour rendre davantage de ménages éligibles. © CHUNYIP WONG - Getty images
France
Le PTZ - qui soutient l’accession à la propriété des primo-accédants - a été assoupli au 1er avril 2024. Ce prêt accordé sans intérêt d’emprunt évolue, avec des conditions d’accès assouplies et des...
Image
Les ventes de cuisines se ont diminué de -6,9 % sur l'année 2023, après une hausse importante de +19,5 % en 2021. © sheilasay - Getty images
France
Les ventes de cuisines se sont effondrées en 2023, avec une baisse de près de 7 % des ventes sur l’année. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat immobilier et d'appétence pour le « do it...