Après plusieurs mois de baisse continue des taux des crédits, les banques, à l'image de la LCL, commencent à remonter leurs taux d'intêret. Mais rassurez-vous, l’âge d’or des crédits immobiliers pas chers n’est pas encore révolu.
Des taux actuels historiquement bas
Les emprunteurs sont actuellement gâtés avec les taux des crédits immobiliers qui baissent continuellement depuis fin 2013. Les clients dotés d’un apport personnel important et de salaires confortables peuvent même obtenir des taux inférieurs à 2 % sur 20 ans. Les crédits immobiliers sont historiquement bas. La principale raison est que le taux de l’emprunt d’Etat Français à 10 ans, sur lequel ils sont indexés, a chuté à cause de la crise économique traversée par la zone euro. Il faut ajouter à cela, le vaste programme de rachats d’actifs lancé en mars par la Banque Centrale Européenne (BCE).
Le taux moyen est même tombé à 0,4 % en avril 2015. Cela signifie que les investisseurs qui ont prêté de l’argent à la France sur 10 ans n’ont été rémunérés que 0,4 %. Néanmoins, la donne risque de changer dans les mois à venir, principalement en raison de l’amélioration des perspectives économiques.
Chiffres clés
Les prêts sur 15 ans se négocient actuellement à 1,97 % en moyenne et ceux sur 20 ans à 2,26 %.
La fin de la baisse des taux immobiliers
L’OAT 10 ans (le taux de l'Obligation assimilable du Trésor à dix ans), outil de refinancement de la dette française, a triplé en un mois passant de 0,38 % au 15 avril 2015 à 0,98 % au 14 mai 2015, soit un retour à son niveau de novembre 2014. L’effet a été immédiat puisqu’une première banque vient déjà de relever ses taux de 0,3 % sur certaines durées. Si l’OAT poursuit sa remontée, il faudra probablement anticiper une hausse générale des taux des crédits immobiliers aux particuliers. Toutefois, cette dernière ne devrait avoir qu’un impact limité sur la demande et les emprunteurs devraient toujours pouvoir bénéficier de taux bas.
De plus, la Banque Centrale Européenne (BCE) continue d’appliquer une politique arrangeante qui permet aux banques d’emprunter de fortes liquidités à un taux très avantageux. En revanche, pour les renégociations de crédit, très nombreuses depuis le début de l’année, les conditions risquent de devenir légèrement moins avantageuses. Mais les emprunteurs peuvent être rassurés, les crédits immobiliers pas chers ont encore de beaux jours devant eux.
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