Après une année de baisse continue, les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont légèrement augmenté en décembre. Est-ce le début d’une tendance plus pérenne ? Pas si sûr…
Crédit immobilier : une hausse moins spectaculaire qu'annoncée
Le constat de l’Observatoire du Crédit Logement/CSA est clair : « Après une année de recul, les taux se sont légèrement retendus en décembre, en prenant 3 points de base ». Le neuf, avec une moyenne de 1,40 %, et l’ancien avec 1,34 % sont pareillement concernés. Cette étude dément les craintes affichées ces derniers temps par les acteurs du marché, assurant que les taux de crédits immobiliers connaîtraient une hausse significative du fait des « tensions qui affectent le marché obligataire depuis la fin de l'été ».
https://twitter.com/CreditLogement/status/816209302163783680
Une pause avant une hausse plus franche ?
On peut imaginer que cette situation reste très temporaire, « la révision des barèmes commerciaux des banques, donc l'intégration des nouvelles conditions de financement et de refinancement des crédits immobiliers, puis la diffusion de ces barèmes dans les réseaux » n’étant jamais « instantanées », précise l'observatoire. Autre explication : la prise en compte des variations des taux obligataires sur les taux des crédits immobiliers n'est jamais intégrale et la BCE garde le cap sur sa stratégie de refinancement des banques.
Bon à savoir
Suite à l’élection de Donald Trump, la banque centrale américaine envisage de rehausser son principal taux directeur à 3 % contre 0,75 % aujourd’hui. Cette menace devrait rester cantonner aux États-Unis : la BCE entend poursuivre sur la lancée de sa politique dite « accommodante » des taux bas sur le Vieux Continent.
Grâce aux taux bas, les prix des logements ont baissé de 7,5 %
L’Observatoire considère donc que la dynamique du marché immobilier français n’est pas menacée par cette stagnation. Depuis décembre 2015, la baisse des taux immobiliers (86 points de base) équivaut à une baisse des prix de 7,5 % des logements hexagonaux. A noter que la durée des prêts accordés en décembre s'est établie à 213 mois en moyenne contre 211 mois en novembre.
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