Une étude récente de l'Insee révèle que 6 jeunes sur 10, âgés de 18 à 24 ans habitent encore chez leurs parents... Un phénomène engendré par le manque de ressources financières.
6 jeunes sur 10 habitent chez leurs parents
Beaucoup de jeunes rêvent de pouvoir disposer d’un logement mais de moins en moins sont en mesure d’y accéder. Cest le principal enseignement d’une récente étude de l’Insee qui révèle que 6 jeunes sur 10 âgés de 18 à 24 ans vivent encore chez leurs parents. Et les statistiques avancées ont de quoi inquiéter. Les jeunes déjà sortis du système scolaire sont plus nombreux à vivre chez leurs parents (65 %) que les étudiants (50 %) : « Ils ont des ressources limitées qui ne leur permettent pas de partir ou économisent pour préparer leur autonomie résidentielle », souligne Laurence Rioux chef de la division études sociales de l’Insee dans les colonnes de 20 minutes.
Les jeunes Franciliens davantage concernés
Avec des prix immobiliers qui repartent à la hausse, le départ du domicile parental est de plus en plus tardif chez les jeunes d'Île-de- France. On estimait leur départ à l'âge de 24 ans et 2 mois en 2012 contre 23 ans et 4 mois en 1999.
Un retour au bercail causé par des ressources limitées
Avoir un toit ne signifie pas que les problèmes financiers se sont éloignés. Si 43 % des jeunes disposent de leur logement, ils sont 29 % à solliciter les parents pour les aider à payer le loyer. Enfin, 2 jeunes sur 10 qui ont un logement autonome, ont pris l’habitude de venir vivre un mois par an chez leurs parents : « Ils reviennent souvent chez leurs parents le week-end et les vacances, souvent parce qu’ils font des études ou travaillent dans une autre ville », explique Laurence Rioux. Les 18-24 ans ressentent très fortement l’incertitude du lendemain. 8 % des jeunes vivants chez leurs parents le font après être partis une première fois du domicile parental. Cela arrive après une première période d’étude mais aussi du fait du chômage ou de l’exercice d’un emploi temporaire qui oblige à serrer leur budget.
Heureusement, ça se passe bien…
Avec ce phénomène de retour à la maison familiale, une nouvelle solidarité se dessine : 88 % des jeunes cohabitant avec leurs parents assurent bien s’entendre avec eux.
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