Logement : quels sont les Français les mieux et moins bien lotis face au froid ?

Vincent Cuzon 10 fév 2018
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Si 47 % des Français déclarent avoir trop froid dans leur logement, des écarts significatifs existent selon le niveau des revenus, l’ancienneté du logement et le statut de l’occupant. Les plus touchés sont les Parisiens et les plus modestes.

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Logement : quels sont les Français les mieux et moins bien lotis face au froid ?
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir froid chez elles. © nikodash
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57 % des Français les plus modestes ont froid chez eux

En cette période de baisse des températures, les Français modestes (moins de 1 250 € mensuels) sont les plus exposés au froid. Selon le Baromètre Qualitel-Ipsos sur le froid ressenti par les Français dans leur logement, 57 % d'entre eux déclarent avoir « parfois ou souvent » froid chez eux, contre 47 % pour l’ensemble des Français. C’est même 18 points de plus que ceux bénéficiant de plus de 3 000 € mensuels. Cet écart est principalement dû à la qualité de l’habitat : les foyers modestes accordent une note de 6,1 sur 10 à leur logement contre 7,2 sur 10 pour ceux gagnant plus de 3 000 €. Ils sont également moins satisfaits que les autres de l’isolation thermique de leur logement (40 % d’insatisfaction contre 22 %). Par ailleurs, pour limiter leur facture énergétique, 2 Français modestes sur 3 maintiennent une température inférieure à 20 degrés dans leur pièce principale. Ils sont même deux fois plus nombreux que la moyenne à chauffer à moins de 18 degrés.

Les foyers modestes souffrent du froid 20 % des plus modestes déclarent avoir souvent froid, soit 2,5 fois plus que les foyers aisés. © Qualitel-Ipsos

Pour ne pas avoir froid, mieux vaut vivre dans un logement récent

Plus le logement occupé est ancien, plus la probabilité d’avoir froid est importante. Ainsi, 56 % des occupants de logements construits entre 1900 et 1945 déclarent avoir « parfois ou souvent froid », contre 49 % pour ceux construits entre 1945 et 1980, 44 % entre 1980 et 2007 ; et « seulement » 37 % pour les logements de moins de 10 ans. Sans surprise, les meilleurs résultats sont obtenus par les logements certifiés, ou labellisés : seul un tiers de leurs habitants ont « parfois ou souvent » froid, contre une personne sur deux pour les logements non certifiés ou labellisés. D’autre part, nous pouvons constater que les propriétaires sont beaucoup moins exposés au froid. Ils sont même quatre fois moins nombreux que les locataires à déclarer avoir « souvent froid » dans leur logement (5 % contre 20 %). Un écart important qui peut s’expliquer par le fait que les propriétaires réalisent plus facilement des investissements d’isolation thermique.

Dates Logements Isolation 56 % des occupants de logements anciens ont froid chez eux. © Qualitel-Ipsos

Ce sont les Parisiens qui ont le plus froid dans leur logement !

Près de 6 Parisiens sur 10 (59 %) disent avoir « parfois ou souvent » froid dans leur logement : c’est le record national, avec 12 points de plus que la moyenne. Cela peut s’expliquer par la structure du parc de logements de la capitale. En effet, les Parisiens occupent majoritairement des logements de plus de 10 ans, en location, et avec des qualités de matériaux et une isolation thermique insatisfaisantes. Du côté des plus frileux, on retrouve les habitants de la région PACA, qui sont 64 % à chauffer leur logement à plus de 20 degrés, alors qu’a contrario, les Bretons sont les plus « rudes » : seul 1 Breton sur 3 (34 %) chauffe à plus de 20 degrés. Enfin, cette étude constate que les hommes et les femmes ne sont pas égaux face au froid : 9 % des hommes déclarent avoir « souvent froid » chez eux, contre 13 % des femmes. De plus, une majorité d’entre elles (52 %) dit avoir « parfois ou souvent froid » contre 44 % des hommes.

les parisiens ont froid dans leur logement À Paris, les logements sont souvent plus anciens et moins bien isolés qu'en province. © Qualitel-Ipsos

La rénovation énergétique des logements anciens […] est un impératif social bien sûr, mais également environnemental et économique. Au-delà du confort thermique, ces rénovations doivent également contribuer à l’amélioration du confort en général, de la sécurité et de la santé des habitants » 

Bertrand Delcambre, Président de l’Association Qualitel.

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