Mal-logement : 1 Français sur 5 est concerné par la précarité énergétique

(non vérifié) 05 fév 2017
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Chaque année, le rapport de la Fondation Abbé Pierre sonne un cri d’alarme. Cette année, il se fait l'écho des 12 M de personnes fragilisées par la crise du logement et la précarité énergétique.

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Mal-logement : 1 Français sur 5 est concerné par la précarité énergétique
En Paca, 134 000 logements sont potentiellement indignes. © Sébastien Godefroy/Fondation Abbé Pierre
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Précarité énergétique : de plus en plus de Français concernés

Chauffage inadapté, manque d’isolation, humidité... quand le logement devient une passoire thermique, les dépenses s’envolent et la santé avec. De plus en plus de ménages ne parviennent pas à chauffer correctement leur logement, rapporte la Fondation Abbé Pierre dans son rapport annuel : « Alors que seuls 10,9 % des ménages s’en plaignaient en 1996, ce taux est monté à 14,8 % en 2002 puis 18,8 % en 2013 lorsque 4 767 000 ménages, soit 11 026 000 personnes, se sont plaints d’avoir eu froid. » Les causes ? Leur situation financière, la mauvaise isolation de leur logement ou la faible performance de leur chauffage. Aujourd’hui, 1 Français sur 5 réduit ses frais pour continuer à payer son loyer ou son crédit immobilier.

Qui sont ces personnes ?

L’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) dresse un portrait des personnes touchées par la précarité énergétique à partir de l’étude de l’INSEE 2013 :

  • Locataires et familles monoparentales aux revenus faibles : ils sont 5,5 M à dépenser plus de 10 % de leur revenu en chauffage et vivent dans des logements de plus de 40 ans. 4 M déclarent avoir froid chez eux malgré une chaudière collective.
  • Jeunes, locataires : ils sont 8,5 M à avoir de bas revenus et à avoir des dépenses élevées par rapport à leur petit logement situé en ville.

Les logements « passoires thermiques » un danger pour la santé

« Passoires thermiques », l’image est frappante et se passe de définition. Elle engendre plus que des frissons passagers, elle dégrade la santé. Initiée par la FAP, l’étude sur les impacts sanitaires de la précarité énergétique montre « une fréquence accrue de pathologies chroniques (bronchites, l’asthme, arthrose, anxiété, maux de tête) et aiguës (rhumes, angines, grippe, diarrhées…), ainsi que des symptômes associés (sifflements respiratoires, crises d’asthme, rhumes des foins, irritations oculaires…). » Parmi les adultes exposés, 48 % souffraient de migraines et 41 % d’anxiété et dépression (contre respectivement 32 % et 29 % chez les ménages non exposés). Chez les enfants, l’exposition à la précarité énergétique multiplie par quatre les symptômes de sifflements respiratoires.

https://twitter.com/med_energie/status/826808788812439552

Pour lutter contre le mal-logement, l'Anah poursuit son projet « Habiter mieux »

Le programme de l’Anah « Habiter mieux » aide les propriétaires à rénover leur logement sous forme de subventions à hauteur de 50 % du coût des travaux (20 000 € maximum) et d’une prime d’aide à la rénovation thermique de 10 % (maximum 2 000 €). « Habiter mieux » accompagne les propriétaires et les conseille pour trouver les prestataires locaux, faire établir des devis, monter les dossiers de financement et suive le bon déroulement des travaux : « Le programme a surtout permis d’améliorer la qualité de vie, la solvabilité de plusieurs milliers de ménages et la qualité du parc ancien en réalisant des travaux de chauffage (62 %), d’isolation des combles (43 %) et de remplacement des fenêtres ou portes (50 %), pour un coût moyen de 18 600 €.», se félicite la FAP.

Bon à savoir

Sans « Habiter mieux », 83 % des ménages déclarent qu’ils n’auraient pas réalisé les travaux, attestant d’un réel effet levier. Si vous souhaitez obtenir des subventions pour les travaux de rénovation de votre logement, rendez-vous sur le site de l'Anah.

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