Faute de moyens, les jeunes ont de plus en plus de mal à trouver un logement. Dans le même temps, les seniors disposent de l’essentiel du patrimoine et n’entendent pas tirer les prix vers le bas. Une situation qui ne risque pas de changer.
« Depuis 10 ans, la France des propriétaires n’a pas changé, ou si peu. En 2004, selon l’Insee, le pays en comptait 56,6 % et, le 1er janvier 2014, seulement 57,7 % », rappelle le magazine Obs. Ceux qui ont remboursé leur emprunt sont de plus en plus nombreux. En 30 ans, ils sont passés de 27,6 % à 41 % des ménages précise l’Insee. Une croissance liée au vieillissement de la population. En 2014, les primo-accédants ont affiché une certaine prudence. « L’an dernier, les primo-accédants ont représenté 31 % de nos acquéreurs contre 41 % en 2011 », souligne Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet.
Les trentenaires ont du mal à acheter un bien immobilier
Tous les observateurs rappellent que la bascule vers de la décohabitation des jeunes –le fait de ne plus habiter chez leurs parents- se faisait auparavant entre 18 et 20 ans. Les chiffres tournent désormais autour de 23 ans en moyenne. Pour les trentenaires, il est beaucoup plus difficile actuellement de devenir propriétaire que pour leurs parents, affirme le sociologue Gérard Mermet. Avec la flambée des années 2000, le niveau des prix s’est déconnecté du revenu des ménages.
Chiffre clés
Les jeunes quittent le foyer familial à 23 ans en moyenne.
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