Les professionnels français de l’immobilier redoutent que le Comité de Bâle ne mette en place de nouvelles régulations financières, qui menaceraient la production des crédits.
« Bâle IV », moins de crédits immobiliers longs à taux fixe
Les professionnels de l’immobilier et « le puissant lobby bancaire français », pour reprendre l’expression de la Tribune qui relaie l’information, tentent de mieux décrypter les intentions du Comité de Bâle, l'instance chargée de proposer les régulations financières internationales. Forgé par les expériences douloureuses d’un passé récent, le Comité de Bâle « souhaiterait sécuriser davantage le bilan des banques qui accordent beaucoup de crédits longs à taux fixe, comme les crédits immobiliers », écrit le quotidien. Ce resserrement réglementaire, qui n’interviendrait qu’entre 2019 et 2024, serait appelé « Bâle IV » puisque s’inscrivant dans la dynamique de « Bâle III ». Elle imposerait aux banques, qui accordent ces crédits longs à taux fixe, de stocker davantage de ressources propres pour résister à d’éventuels chocs macroéconomiques et/ou financiers.
L'accès au crédit immobilier plus complexe pour les particuliers
Les banques françaises assurent qu’elles ne pourront pas augmenter leur capital dans le contexte actuel. La seule solution pour respecter la réglementation serait de réviser à la baisse la production de crédits d’où la colère montante des professionnels de l’immobilier. La fédération des promoteurs immobiliers d'Île-de-France a récemment fait savoir qu’elle craignait que « l'accès au crédit soit brutalement rendu plus complexe au profit d'une meilleure sensibilité au risque des expositions des établissements bancaires ». Avec le risque in fine de donner « un nouveau coup de frein à la construction de logements », un secteur encore empêtré dans la crise.
Bon à savoir
Cette nouvelle réglementation entrerait en vigueur entre 2019 et 2024.
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