Taxe de séjour : Airbnb veut imposer une taxe de séjour dans 700 villes

Hélène Violet 22 nov 2016
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

La plate-forme de location d’hébergement a pris contact avec 700 villes dans le monde pour conclure des accords sur les taxes de séjour. Une démarche préventive pour s’éviter un réveil fiscal douloureux.

Image
Taxe de séjour : Airbnb veut imposer une taxe de séjour dans 700 villes
200 villes ont déjà signé des accords sur la taxe de séjour, 500 pourraient le faire avant la fin 2018 © Raysonho
Sommaire

Airbnb envisage des accords avec 700 villes pour collecter la taxe séjour

La pression fiscale et législative se renforce autour d’Airbnb. Ce dernier l’a bien compris et a décidé de prendre les devants en proposant à 700 villes des accords pour montrer sa bonne volonté aux législateurs dans les différents pays où le leader de la location est implanté. Dans un entretien accordé au Financial Times par Brian Chesky, le directeur général d’Airbnb, et relayé par le Figaro immobilier, on apprend ainsi que l’entreprise a d’ores et déjà signé des accords avec 200 villes et voudrait en signer 500 autres d'ici à 2018. Si un tel objectif était atteint, 90 % de l’activité de la plate-forme seraient impactés.

Bon à savoir

Depuis le 1er mai 2016, la location d'appartements via des plates-formes comme Airbnb est interdite à Berlin, la capitale allemande.

En France, la taxe est collectée à la source

La France est le deuxième marché d’Airbnb après les États-Unis et d'après le dirigeant : « Quand vous avez un accord sur les impôts, vous avez un accord explicite, et il n'y a en conséquence plus de risque pour leur existence ». Depuis 2015, la collecte automatique de la taxe de séjour auprès de ses utilisateurs a été mise en place à Paris et Chamonix, cette procédure étant depuis étendue à d’autres grandes villes. Ailleurs, comme à Amsterdam, Portland et San Francisco, le même mécanisme est en place.

Une loi pour protéger les professionnels du tourisme

Deux amendements ont été validés par l’Assemblée nationale et le Sénat. La loi est en cours de promulgation.

  • Le premier donne la possibilité aux conseils municipaux de rendre obligatoire l’enregistrement par télé-déclaration de toutes les locations de logement pour une clientèle de passage.
  • Le deuxième impose aux propriétaires louant leur bien de ne pas excéder une durée annuelle de 120 nuitées.
Cet article vous a été utile ?

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
A Paris, le marché de la location est particulièrement tendu et les loyers ne cessent d'augmenter malgré les mesures de plafonnement. © Eva-Katalin - Getty images
France
Une enquête menée par SeLoger confirme la détérioration du marché locatif en 2023. Affecté d’abord par la hausse des taux d’intérêt qui maintient les ménages en situation de location, le marché subit...
Image
Le calcul de la taxe foncière, jugé inégalitaire, pourrait évoluer. © skynesher - Getty Images
France
Dans un rapport, la Cour des comptes préconise de changer le mode de calcul de la taxe foncière. L’objectif ? Que les ménages au patrimoine important contribuent davantage. L’essentiel à retenir sur...