Le congrès de la Fnaim permet de dresser un bilan de l’année au niveau de l’activité et des prix sur le marché de l’ancien. Pas de miracle cette année : les ventes restent stables. Mais l’écart de prix entre les villes dynamiques ou non se creuse.
Pour la première fois cette année et depuis 68 ans, date de création du syndicat, la Fnaim accueillait un Premier Ministre en la personne de Manuel Valls. Et le président de la Fnaim, Jean François Buet, a voulu y voir un signe. Signe qu’enfin, le gouvernement prenait le dossier « Logement » au sérieux et que les professionnels sont écoutés. Aucune promesse n’a été faite mais les liens se sont enfin renoués.
Un marché immobilier à deux vitesses
1- Une stabilité relative des ventes
720 000 ventes devraient être conclues en 2014. C’est une très légère progression , + 0,3 %, par rapport à 2013 où 718 000 ventes avaient été signées. Mais un recul énorme par rapport à 2005, année où il s’est vendu 829 000 logements.
Le marché immobilier n'est pas à l'arrêt
« Le marché n’est pas atone, ni à l’arrêt comme on pouvait le redouter en mars. Mais cette relative stabilité ne doit pas cacher qu’il existe de fortes disparités entre les typologies de biens et entre les prix ».
Jean-François Buet, président de la Fnaim
2 - Des prix en légère baisse en 2014
Toujours selon la Fnaim, en 2014, les prix marquent un repli de 1,7 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, le ralentissement de la baisse des prix est en cours puisqu’en 2011, elle était de 3,8 %.
La baisse des prix est plus prononcée pour les appartements (-2 %) que pour les maisons (-1,5 %). En Ile-de-France, la baisse de 1,8 % est uniforme selon tous les types de biens et reste inférieure à celle de 2013 (-2,5 %). En province, la baisse de 1,7 % s’atténue également par rapport à 2013 avec un recul plus net pour les appartements (-2,1 %) que pour les maisons (-1,5 %).
Une grande disparité des prix selon les villes
Au-delà des écarts de prix entre régions, il existe une forte amplitude de prix selon les villes. La ville classée préférée des français qu’est Bordeaux a vu ses prix augmenter de 4,5 % en un an. Strasbourg et Nîmes de 2 %, Nice de 1,5 %... A l’opposé, Lyon affiche une baisse de 1,7 % des prix. Marseille enregistre une chute des valeurs de près de 3 % et Paris de 3,6 %.
Et l’investissement dans l’ancien ?
Les investisseurs sont moins actifs que l’an dernier, de l’ordre de 10 % de moins passant de 71 800 ventes en 2013 à 64 800 en 2014. Mais ce chiffre s’avère deux fois supérieur à celui du neuf qui était de 35 300 unités en 2013 et qui devrait à peine frôler les 30 000 unités en 2014.
Les points clés à retenir
- Le marché immobilier tourne au ralenti.
- Les prix s’effritent plus ou moins selon la dynamique économique des villes.
- Les investisseurs restent présents.
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