Location touristique : une loi new-yorkaise contre Airbnb !

SeLoger 25 oct 2016
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L’adoption d’une nouvelle loi new-yorkaise durcit les sanctions contre les personnes louant leur logement sur Airbnb. La société a décidé de réagir en portant l’affaire devant la justice. 

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Location touristique : une loi new-yorkaise contre Airbnb !
Ces locations pourraient pousser les locataires vers la sortie. © OpenGridScheduler/Grid Engine
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Airbnb indésirable à New York ?

Sale temps pour les plates-formes de location de logements en ligne comme Airbnb. En entérinant un texte alourdissant les amendes pour les personnes louant leur logement entier pour moins de 30 jours, l’Etat de New York met clairement en péril ce mode de location touristique. Airbnb a bien compris qu’il y avait le feu au lac et a immédiatement décidé de contre-attaquer en justice. Une loi de l'Etat de New York de 2010 proscrivait déjà la location d'appartements entiers pour moins de 30 jours si le propriétaire ou le titulaire du bail en était absent. Le nouveau texte élève d’un niveau la sévérité des sanctions : il interdit toute publicité, comme les annonces postées en ligne, pour la location de ce type de logements. En cas de récidives, les amendes pourraient atteindre 7 500 $

L’Etat new-yorkais a décidé de récompenser les intérêts particuliers de l'industrie hôtelière et d'ignorer les voix de dizaines de milliers de New-Yorkais ».

Josh Meltzer, responsable d’Airbnb

« Une grande victoire pour les simples New-Yorkais »

Comme le rappelle Liz Krueger, sénatrice démocrate de l'Etat de New York, une des rédactrices du texte, « ceux qui veulent louer une pièce de leur appartement tout en étant présents restent libres de le faire, comme ils l'ont toujours été ». Elle considère cette nouvelle loi comme « une grande victoire pour les simples New-Yorkais », estimant qu’Airbnb pousse « les propriétaires sans scrupules à pousser dehors des locataires pour profiter de ce marché à court terme, et les touristes se mettent en danger en séjournant dans des hôtels illégaux échappant à toute législation ».

Un effet boule de neige dans plusieurs grandes villes ?

Une enquête menée par le procureur général de l'Etat de New York entre 2010 et 2014 avait établi que 37 % des appartements offerts à la location à court terme l’étaient par des professionnels et non des particuliers. Réponse du loueur : les prix immobiliers à New York sont tels que près des 3/4 des « hôtes » sont obligés de passer par cette location de courte durée pour faire face au paiement de leur propre location. 46 000 personnes ont recours à cette solution à New York. Airbnb est dans le collimateur de plusieurs villes, pressées par l’industrie du tourisme qui fustige le fait que ces sites ne sont pas soumis aux mêmes contraintes légales et fiscales.

Paris veut endiguer le phénomène 

La ville de Paris souhaite quadrupler les amendes (de 25 000 à 100 000 €) encourues par les propriétaires de logements ne se soumettant pas à la législation.

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