A Londres, un 2 pièces coûte 700 000 €

Vincent Cuzon 08 mai 2015
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Dans la capitale anglaise, les prix de l'immobilier ont explosé ces dernières années. Londres est désormais la métropole la plus chère d’Europe, loin devant Paris… 

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A Londres, un 2 pièces coûte 700 000 €
Londres, capitale la plus chère d'Europe. © Spaces Images
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Les logements aux prix élevés, les transports saturés et le manque d'espace, face à toutes ces contraintes, de nombreux londoniens ont fait le choix de quitter la capitale anglaise. Cependant, à l'inverse du passé, ce n'est plus la campagne qui les attire mais d'autres grandes métropoles, comme Birmingham, Bristol ou encore Manchester.

La crise du logement du sud-est de l’Angleterre est telle, qu’elle est devenue le principal enjeu de la campagne des législatives. L'Office national des statistiques, (ONS), a annoncé que près de 60 000 personnes âgées de 30 à 39 ans ont quitté Londres entre juin 2012 et juin 2013. 

Des prix expliqués par une trop grande concentration

Comme la France, l’activité de l'Angleterre est majoritairement centrée sur une grande ville, ce qui explique les prix particulièrement élevés dans les capitales des 2 pays. Ainsi, en matière de prix, Paris et Londres sont largement au-dessus des autres grandes métropoles européennes.

Chiffres clés

A Londres, l'achat d'un 2 pièces coûte en moyenne 500 000 £ (677 000 €) contre environ 120 000 £ (167 000 €) à Birmingham.

En Angleterre, pour faire face à cette situation, 2 grands plans ont été mis en place : le « Funding for lending » dont le but est d’injecter des liquidités dans l'économie, ainsi que le « Help to buy » destiné à l'achat immobilier et dans lequel les autorités britanniques garantissent jusqu'à 15 % d'un crédit hypothécaire dans le neuf ou dans l'ancien, limité à 600 000 £. L’objectif de ce dernier est d'inciter les banques et les caisses hypothécaires à accepter de financer un ménage qui a un apport constituant 5 % du prix d'achat. 

Londres : capitale européenne de la colocation

Les acheteurs étrangers représentent désormais la moitié des nouveaux acheteurs sur le territoire du Grand Londres, contre seulement 7 % sur le futur périmètre du Grand Paris (source : Fnaim). Cette part conséquente d'acquéreurs étrangers est également la preuve de l’embourgeoisement de la ville. D’autre part, les constructions de logements sont à un faible niveau en Angleterre (140 000 unités en 2013), soit plus de 2 fois moins qu'en France. Cela accroît considérablement l'écart entre une offre limitée et une demande croissante. En raison de l’incroyable hausse des prix engendrée, les londoniens « historiques » sont obligés de déserter la ville.

Pour les personnes n’ayant pas des revenus très aisés, il est difficile de vivre seul à Londres. Ainsi, la ville est désormais devenue la capitale des colocations, en concentrant un tiers des colocataires européens. De plus, peu de petites surfaces sont disponibles à la location. Celles-ci étant à des prix trop élevés pour les locataires et pas assez rentables pour les propriétaires. 

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