A l'inverse de Hong Kong, Londres ou New York, le prix de la pierre à Paris n'est qu'en très légére hausse depuis 2012, ce qui est suffisant pour garder la cote auprès des acheteurs étrangers. Et, contrairement à une idée tenace, la fiscalité française est loin d'être un frein à l'investissement...
L’immobilier de luxe parisien séduit encore. Un classement réalisé par Savills, groupe de conseil en immobilier, place Paris au 7e rang des villes les plus chères du monde, derrière Moscou, Tokyo, Londres, New-York, Monaco et Hong-Kong. La région administrative autonome chinoise reste donc en tête, même si la menace d’une explosion de sa bulle immobilière plane toujours. Si elle recule d’un cran, la capitale « retrouve des couleurs après deux années impactées par des incertitudes économiques et fiscales », précise Savills.
Bon à savoir
1 648 appartements de plus d'1 million d'euros ont été acquis en 2014, à Paris. Et dans 13 % des cas, les acheteurs sont étrangers.
L’impôt sur les plus-values immobilières revu à la baisse
La particularité de la capitale française réside en sa « capacité à générer de la plus-value immobilière sur le long terme ». Paradoxalement, la quasi-stagnation des prix depuis 2012 serait un facteur d’évolution positive de l’attractivité de la place parisienne. Car, à l’inverse, les prix ont bondi spectaculairement durant la même période à Londres et à New-York, rendant de fait le marché parisien plus intéressant sur le long terme. Mieux encore, la fiscalité française est de moins en moins perçue comme un obstacle aux yeux des investisseurs. En effet, la classique perception négative est « dans une certaine mesure, exagérée en ce qui concerne les résidences secondaires », assure Savills.
Une décision de la Cour de Justice européenne a même réduit l’impôt sur les plus-values immobilières, en modifiant les charges sociales pour les non-résidents. Celui-ci est ainsi passé de 34,5 % à 19 % ».
Etude Savills, groupe de conseil en immobilier
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