Un locataire peut-il refuser au propriétaire une visite des lieux loués ?

Morgane Jacquet 27 avr 2015
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Lorsque le locataire a donné son congé et que le propriétaire veut relouer son logement, celui-ci a l’obligation de laisser visiter le bien si le bail d'habitation le prévoit.

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Un locataire peut-il refuser au propriétaire une visite des lieux loués ?
La mise en vente ou la relocation d'un logement constituent les seuls cas dans lesquels un propiétaire peut exiger une visite des lieux loués. © Production Perig
Sommaire

Généralement, un bail d’habitation principale prévoit l’obligation du locataire de laisser visiter le bien lorsque celui-ci donne congé ou lorsque le bien est mis en vente. Une limite légale est cependant posée. Il n’est pas possible d’exiger du locataire plus de deux heures par jours ouvrables de visite. Si le bail contenait une telle clause, elle serait réputée non écrite, donc elle ne trouverait pas à s’appliquer.

La fixation d’un horaire pour la visite du bien relève d’un accord entre les parties. Il n’est pas, par exemple, possible d’imposer au locataire de quitter son lieu de travail pour être présent lors d’une visite entre 9 heures et 10 heures. Il n’est pas, non plus, possible d’imposer au locataire de laisser un jeu de clés au propriétaire bailleur.

Bon à savoir

La mise en vente ou la relocation du bien constituent les seuls cas dans lesquels vous pouvez exiger une visite des lieux loués. Il ne vous est pas possible de demander une visite annuelle des lieux loués afin de voir si tout est correctement entretenu.

Que faire en cas de refus du locataire ?

Face à une opposition de votre locataire quant à la réalisation de visites dans les lieux loués, vous pouvez lui rappeler son obligation prévue au bail, via une lettre recommandée avec accusé de réception en lui sommant de prendre contact avec vous avec de convenir d’une date et d’un horaire.

Face à son silence ou son refus persistant, vous pouvez demander devant le tribunal d’instance, l’octroi de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi du fait du retard dans la vente ou la relocation du bien.

Références juridiques

  • Article 4 de la loi n°89-456 du 6 juillet 1989.
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