Immobilier : Les prix sont de plus en plus élevés mais il y a de moins en moins de transactions
Deux poids, deux mesures. Voici comment l’on peut qualifier le marché immobilier en cette rentrée 2017 tant il existe une dichotomie entre les prix des logements qui n’en finissent pas de gonfler (+ 4,5 % en un an) et le nombre des ventes qui baisse (- 2,1 % en rythme trimestriel glissant). Éléments d’explication.

Sommaire
Les prix de l'immobilier dans l’ancien en passe de franchir le mur du son
Sortez les radars ! Affichant une progression annuelle de 4,5 %, les prix des logements anciens (+ 4,3 % pour les maisons / + 4,7 % pour les appartements) frôlent l’excès de vitesse. Jugez plutôt, à titre de comparaison, lors de la rentrée 2016, la hausse des prix dans l’ancien sur l’année s’était limitée à 1,6 %. La torpeur estivale a toutefois légèrement ralenti (+ 1,3 % à trois mois) cette progression. Mais comme le fait constater Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « la pression de la demande sur les prix n’ayant fait que se renforcer depuis plus d’un an, le rythme annuel de la hausse ne fléchit guère ».
Les ventes des logements en perte de vitesse
Malgré un départ tonitruant en début d’année, les transactions immobilières se sont rapidement essoufflées, coupées dans leur élan par la hausse (très) rapide des prix dans l’ancien. Car en dépit de taux de crédit très avantageux, les particuliers, désireux d’acquérir une maison ou un appartement dans l’ancien, éprouvent des difficultés à se faire financer. Il en résulte un recul de l’activité immobilière de 2,1 % en niveau trimestriel glissant.
Bon à savoir
- Tous logements confondus, l’immobilier ancien progresse de 4,5 % sur l’année (et gagne 1,3 % au trimestre).
- En France, le m² coûte en moyenne 3 458€.
Des marges de négociation XXS
Alors que les prix grimpent, la pression de la demande inciterait-elle les propriétaires-vendeurs à rayer le verbe « négocier » de leur vocabulaire ? En clair, la plupart de ceux dont la solvabilité leur permet de faire l’acquisition d’un bien immobilier préfèrent bien souvent se contenter d’une légère réduction (voire de pas de réduction du tout !) plutôt que de risquer de voir le logement de leurs rêves leur échapper…
Les points clés à retenir
- Alors que sur l'année, les prix dans l’ancien progressent rapidement, on dénombre de moins en moins de transactions immobilières.
- La pression de la demande demeure soutenue.
- Les marges de négociation baissent encore.
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