Les prix de l'immobilier augmentent rapidement mais les ventes reculent toujours…
Alors que les prix des logements poursuivent leur course folle (+ 4,3 % en un an), la demande, quant à elle, commence à s’en ressentir. Les marges de négociation, elles, continuent de faire profil bas… Éléments d’explication.
Une hausse annuelle des prix immobiliers de 4,3 % !
Les chiffres récoltés le baromètre LPI-SeLoger indiquent que dans l’ancien, les prix immobiliers continuent de progresser rapidement. Il est d’ailleurs intéressant de constater que la progression annuelle (+ 4,3 %) enregistrée par les prix des logements anciens à fin juin 2017 dépasse celle de 2016 de 3,2 %. En revanche, il semblerait qu’au trimestre, la hausse des prix tende à ralentir. À la même époque de l’année, les progressions trimestrielles des millésimes 2015 et 2016 étaient plus importantes qu’en 2017. Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, Michel Mouillart remarque, en outre, que le « ralentissement, de la hausse des prix, constaté au cours des trois derniers mois » est particulièrement « sensible sur les maisons » (+ 2,6 % au trimestre).
Bon à savoir
- L’immobilier ancien gagne 4,3 % sur l’année (et 2 % au trimestre).
- En France, le m² coûte 3 484 € en moyenne.
Depuis 5 mois, les transactions immobilières reculent !
Étouffée par une hausse des prix trop rapide pour qu’elle parvienne à l’éponger, la demande en immobilier perd du terrain. En conséquence, le dynamisme du marché immobilier s’en trouve impacté. Car « en dépit de conditions de crédit excellentes (…) la solvabilité de la demande se dégrade ». Cela fait d'ailleurs cinq mois que les ventes des logements en France voient leur rythme de progression ralentir…
Les marges de négociation sont à leur plus bas niveau depuis 2012
S’établissant à 4 % du prix de vente affiché, les marges de négociation continuent de faire du « rase-mottes ». En net recul sur les maisons, ces marges n’ont jamais été aussi ténues depuis 2012. En cause, d’un côté, des acheteurs confrontés à une forte concurrence et de l’autre, des propriétaires-vendeurs peu enclins à revoir leurs ambitions à la baisse.
Bon à savoir
- Les marges de négociation restent ténues : 4 % en moyenne.
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