Quelles sont les villes où le marché de l’immobilier ancien a progressé ? Et dans lesquelles a-t-il stagné voire reculé ? Pour le savoir, le baromètre LPI-SeLoger a passé au crible 34 villes de province.
La tendance baissière des prix se confirme
Si l’on se réfère au prix au m² signé, c’est à dire au prix constaté au jour de la signature du compromis de vente, ce sont près des 2/3 des villes françaises ayant fait l’objet de l’étude menée par le baromètre LPI-SeLoger qui sont en recul sur les douze derniers mois.
En tête de palmarès et affichant au compteur une baisse de l’ordre de 10 %, on retrouve des villes comme Nîmes (- 13 % / 1 766 € du m²), Amiens (- 10 % / 2 203 € du m²), Saint-Étienne (- 10,1 % / 1 298 € du m²) et Le Mans (- 9 % / 1 573 € du m²). Comme le fait remarquer Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, dans ces villes aux « marchés particulièrement malmenés par la conjecture (…), le recul est rapide ».
Si elles sont moins impactées par la baisse du cours de leur parc immobilier dans l’ancien, des villes telles que Marseille (- 3,1 % / 2 736 € du m²), Orléans (- 2,8 % / 2 119 € du m²), Grenoble (- 2,3 % / 2 672 € du m²), Lille (- 1,5 % / 2 858 € du m²) ou encore Caen (- 1,3 % / 2 246 € du m²) accusent tout de même des pertes moyennes avoisinant les 2,2 % sur l’année écoulée.
Enfin, et sans pour autant parvenir à l’équilibre, on notera qu’à Brest (- 0,8 % / 1 646 € du m²), Dijon (- 0,7 % / 2 227 € du m²), Lyon (- 0,5 % / 3 813 € du m²) ou Toulouse (- 0,3 % / 2 807 € du m²), la chute des prix est largement pondérée. En effet, dans toutes ces villes, la baisse des prix dans l’ancien ne dépasse pas 1 %.
Pour info, il est utile de préciser que sur les douze mois qui viennent de s’écouler, le prix moyen au m² signé dans l’ancien (maisons et appartements confondus) a perdu 1,1 % avec une baisse de 1,4 % pour les maisons et de 0,8 % pour les appartements.
Quelques chiffres
Tous logements confondus, le prix moyen dans l’ancien se situe autour de 2 857 € du m² (au jour de la signature du compromis, il se positionne désormais à 2 779 € du m² pour une maison et à 3 436 € pour un appartement).
L’immobilier ancien n’a pas dit son dernier mot
Mais si la tendance générale est à la baisse, force est tout de même de constater que le rythme de celle-ci connaît un ralentissement. Les raisons de cette décélération sont multiples.
Tout d’abord, on a pu assister à un récent redressement des prix dans plusieurs agglomérations qui avaient pourtant connu une réduction du prix au m² de leurs logements anciens sur les douze derniers mois. Le Havre qui a perdu 3,3 % sur l’année gagne ainsi 6,2 % sur le dernier trimestre. Même « come-back » pour Lille (- 1,5 % sur 12 mois / + 4,8 % sur 3 mois), Nantes (- 5,9 % sur 12 mois / + 2,3 % sur 3 mois) et Toulouse (- 0,3 % sur 12 mois / + 2,9 % sur 3 mois). « Pour cette période de l’année, c’est inhabituel » tient à préciser Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
D’autre part, et à côté des « sprinteuses » précédemment évoquées, le marché immobilier peut compter sur des « marathoniennes » telles que Bordeaux, Nice, Paris et Rennes. Pour preuve, et bien qu’elles déçoivent sur les trois derniers mois, sur la longueur, ces quatre agglomérations peuvent se prévaloir d’une progression constante de leurs prix au m². Avec des augmentations, sur les douze derniers mois, de 3,6 % pour Bordeaux, 0,9 % pour Nice, 0,8 % pour Paris et 1,5 % pour Rennes.
Les points clés à retenir
- En province, la baisse des prix dans l’ancien connaît un ralentissement.
- Près des 2/3 des villes étudiées voient le cours de leur immobilier ancien chuter.
- Sur les trois derniers mois, certaines villes (Lille, Nantes et Toulouse) ont vu leurs prix repartir à la hausse.
- Sur l’année passée, Bordeaux, Nice, Paris et Nantes sont en progression.
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