Le cautionnement bancaire est le nouveau cheval de bataille de l’association de défense des consommateurs. Elle considère que ce système de garantie des crédits immobiliers est trop coûteux et réclame l’arbitrage de l’autorité de la concurrence.
L’UFC-Que Choisir poursuit son opération transparence sur les crédits immobiliers. Après avoir pointé l’opacité du marché de l’assurance-emprunteur, l’association de consommateurs ouvre un nouveau chantier, celui du cautionnement bancaire, indispensable pour souscrire un crédit immobilier.
Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir
« Les banques ne proposent à leurs clients que les offres de cautionnement du Crédit Logement, détenues par les banques de la place, ou celles de leurs propres filiales. Elles faussent ainsi le jeu de la libre concurrence et favorisent leurs marges »
Le cautionnement bancaire a peu à peu pris le pas sur les mécanismes des hypothèques, jugés plus onéreux. Aujourd’hui, plus de 56 % des emprunteurs souscrivent à ce type de caution, dont les offres émanent du Crédit Logement ou de filiales de cautionnement des banques, tel que SACCEF pour les Caisses d’Epargne ou CAMCA pour le Crédit Agricole.
Nicole Perez, administratrice de l’UFC-Que Choisir.
« Les acteurs bancaires trustent 95 % de ce marché, contre 5 % pour les mutuelles »
UFC-Que Choisir a saisi l’Autorité de la concurrence
L’association reproche aux banques de ne pas proposer d’autres services que ceux de leurs filiales ou du Crédit Logement, ce qui tend à rendre les emprunteurs captifs. Or, le prix de la garantie d’un prêt peut aller du simple au double selon la caution, de 783 euros à 1 950 euros pour un prêt de 150 000 €, selon le rapport de l’UFC Que Choisir. Pointant les « dysfonctionnements du marché », l’UFC-Que Choisir a saisi l’Autorité de la concurrence afin qu’elle se penche sur le sujet.
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