Si les prix immobiliers sont toujours très élevés, en particulier dans les grandes métropoles, les Français semblent moins enclins à négocier qu’auparavant. Plus de 50 % des porteurs de projet envisagent de négocier uniquement si le prix affiché leur semble surévalué.
1 acheteur sur 2 négocie uniquement s’il trouve le prix trop élevé
Comme chaque trimestre, le portail d’annonces immobilières Logic-Immo et le JDN (Journal du Net) dévoilent leur Baromètre de la Négociation Immobilière sur la propension des futurs acheteurs immobiliers à négocier. Premier constat de cette étude, les Français sont globalement moins enclins à négocier qu’auparavant. Au 2e trimestre 2019, la proportion de futurs acquéreurs immobiliers, qui sont prêts à négocier uniquement au cas où le prix de vente leur semblerait surévalué, dépasse les 50 %. C’est une première depuis le lancement du baromètre, en 2014 ! A titre de comparaison, leur proportion atteignait 48 % au 1er trimestre 2019, 44 % au 1er trimestre 2018 et même seulement 40 % au 1er trimestre 2015. De son côté, la part des porteurs de projet qui envisagent de négocier quel que soit le prix du bien qui les intéresse, a retrouvé son niveau plancher d'avril 2018, à 40 %. Leur part atteignait 42 % au 1er trimestre 2019, 46 % au 1er trimestre 2018 et même 50 % en 2015.
La marge de négociation sur le prix d'un logement
- Tous logements confondus : 4 %.
- Pour une maison : 4,1 % du prix de vente.
- Pour un appartement : 3,9 %.
Source : Baromètre LPI-SeLoger
Les acheteurs trouvent les prix immobiliers de plus en plus réalistes
Cette négociation, de moins en moins systématique des candidats à l’accession, est principalement due à leur perception du réalisme des prix immobiliers. La part des acheteurs, qui considèrent que les tarifs correspondent à la réalité du marché, progresse de près de 5 points par rapport au début de l’année, pour atteindre 39 % au 2e trimestre 2019. C’est toutefois moins qu’au 1er trimestre 2016, où les Français étaient 45 % à trouver les tarifs réalistes. Les candidats à l’accession ne sont plus que 56 % à trouver que les prix de vente ne sont pas réalistes : c’est 3 points de moins que l’an dernier, à la même période. « Les futurs acquéreurs semblent se réconcilier de plus en plus avec les prix pratiqués. Entre enthousiasme et résilience, la part de ceux qui jugent les prix globalement réalistes est en progression. Ceci n'est pas une surprise sachant que 78% des candidats à l'acquisition demeurent convaincus que c'est le bon moment pour acheter un bien immobilier », explique Séverine Amate, porte-parole de l'Observatoire du Moral Immobilier.
Séverine Amate, porte-parole de l'Observatoire du Moral Immobilier
« Taux attractifs, sentiment d'une stabilisation des prix... les indicateurs sont au vert pour concrétiser son projet immobilier. Plus que jamais, la pierre apparaît comme une valeur refuge ».
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