Un projet de décret prévoit l’instauration, à partir du 1er juillet, d’une dégressivité de l'aide personnalisée au logement (APL) au-delà d'un certain montant de loyer. Explications.
80 000 foyers concernés par la dégressivité des APL
La Confédération nationale du logement (CNL) entend alerter les pouvoirs publics sur le risque d’une « double peine pour les familles concernées, qui non seulement payent des loyers élevés, mais verraient en plus leurs aides diminuer ». La CNL s’appuie sur des exemples éclairants : un couple aujourd'hui éligible à l'APL, louant un appartement de 65 m² dans le XVIIIe arrondissement de Paris pour 1 412 € par mois n’aurait ainsi plus droit à l’APL. Toutes les personnes concernées sortent la calculette : d’après le ministère du Logement, une personne vivant seule à Paris verrait son APL décroître à partir d’environ 1 000 € de loyer mensuel, sa suppression interviendrait à 1 200 €. Or, pour bénéficier d’une telle aide, la personne concernée devrait gagner moins de 1 268 € ! Intenable !
Bon à savoir
La dégressivité des APL est inscrite dans la loi de finances 2016 votée fin décembre 2015.
La Confédération nationale du logement contre cette mesure
« La CNL, comme l'ensemble des associations de locataires a exprimé un vote contre lors du Conseil national de l'habitat », souligne l'association. « Le gouvernement doit revoir sa copie sinon il trouvera un front déterminé pour éviter ce recul », ajoute-t-elle.
Bon à savoir
Chaque année, l’APL est délivrée à quelque 6,5 millions de bénéficiaires, locataires ou propriétaires, sous conditions de ressources.
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