Le marché résidentiel se corrige de façon différenciée entre neuf et ancien. Comment expliquer ce marché à deux vitesses ? Une note du Crédit Agricole donne quelques éléments d’éclaircissement.
Dans l’ancien, l’effet « valeur refuge », la préparation de la retraite et le très bas niveau des taux de crédit stimulent la demande, et particulièrement les «secondo-accédants ».
A l’inverse, le poids des « primo-accédants » s‘est réduit, en raison du niveau élevé du chômage, de la surévaluation des prix et de l’arrêt du prêt à taux zéro dans l’ancien. Les prix baissent faiblement, - 1,4 % sur un an, du fait du niveau relativement élevé des ventes et de la baisse des taux de crédit.
« La baisse cumulée des prix depuis le mouvement de correction, fin 2011, est donc très faible ,-5 %, à comparer avec une hausse cumulée des prix de 150 % entre 1998 et 2011 » souligne Olivier Eluere, l’auteur de l’étude.
Dans le neuf, le segment « investisseurs » est nettement pénalisé par les mesures fiscales (contraintes du dispositif Duflot, mesures sur les plus-values immobilières). Le segment « accédants » est affecté par le niveau élevé du chômage, les contraintes sur le PTZ+, le niveau élevé des prix et le poids des normes.
Une correction modérée
Le mouvement de correction devrait se poursuivre cette année et en 2015, les mêmes facteurs continuant à jouer, avec toutefois deux différences. Et l’économiste du Crédit Agricole de rappeler que :
« Les taux de crédit habitat devraient rester à peu près stables, voire remonter très légèrement. Les mesures de soutien au logement annoncées en juin-juillet devraient interrompre la baisse des ventes dans le logement neuf et permettre une légère reprise, mais plutôt en 2015 ».
En 2014, les volumes seraient en léger repli dans le neuf et en très légère hausse dans l’ancien. Les prix de l’ancien baisseraient de 2,5 % en glissement annuel, après -1,4 % fin 2013, soit un repli cumulé de 6 % entre fin 2011 et fin 2014.
En 2015, les volumes seraient stables dans l’ancien et en léger rebond dans le neuf. Les prix baisseraient de 2 % dans l’ancien.
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