Depuis le 1er juin, les bailleurs berlinois ne peuvent procéder à une hausse des loyers supérieure de 10 % à un niveau fixé localement. Les hausses de loyers en cours de bail sont déjà encadrées, comme dans notre pays. Berlin franchit donc le pas en Europe. Paris puis Lille devraient, prochainement, être dans la même dynamique.
30 à 40 % d’augmentation entre deux locations à Berlin
Cette mesure était d’autant plus attendue que les contrats de location, d’un locataire à l’autre, présentaient parfois des écarts étonnants. « Le plafonnement des loyers est très important pour Berlin, parce que la différence entre les baux existants et les nouveaux est grande », explique au quotidien britannique, The Guardian, Reiner Wild, président de l'association des locataires berlinois. A Berlin, Munich ou encore Hambourg, villes aussi frappées par le phénomène, les hausses de loyers peuvent atteindre de 30 % à 40 % entre deux locations.
Des loyers 2,5 fois inférieur à Paris
Selon le cabinet spécialisé Jones Lang Lasalle, le prix des loyers du parc privé a atteint 9 €/m2 à Berlin en 2014, contre 5,50 € en 2005. A titre de comparaison, à Paris, au premier trimestre 2015, il était de 24,8 €/m2 selon l'observatoire Clameur.
Les classes moyennes sont désormais obligées de s’éloigner de Berlin pour trouver un logement correct. Nous ne voulons pas une situation semblable à celle de Londres ou de Paris ».
Reiner Wild, président de l’association des locataires berlinois
L'encadrement des loyers entrera en vigueur en juillet à Paris
La mesure phare de la loi Alur sera appliquée dans le courant du mois de juillet à Paris. Elle concernera toutes les nouvelles locations et les renouvellements de baux. Un arrêté préfectoral fixera le loyer de référence pour chacun des 80 quartiers parisiens mais aussi un loyer majoré de 20 % qui constituera le plafond à ne pas dépasser. Martine Aubry, la maire de Lille, souhaite adopter le dispositif pour sa commune début 2016.
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