David Boschi : « Il ne faut pas hésiter à poursuivre son projet immobilier »

Blandine Rochelle
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Nous approchons de la première phase du déconfinement, ce qui nous amène à nous projeter dans « le jour d’après ». Nous avons demandé son point de vue à David Boschi, gérant du réseau d’agences Boschi Immobilier qui comporte 11 agences réparties sur la Drôme provençale et le Vaucluse.

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David Boschi : « Il ne faut pas hésiter à poursuivre son projet immobilier »
De nombreux citadins s'intéressent à la Drôme pour y acquérir un logement. © ChantalS

Quelles répercussions la crise sanitaire pourrait-elle avoir sur le marché de la Drôme provençale et du Vaucluse ?

David Boschi. Le début 2020 avait été très dynamique et la crise sanitaire a mis un coup d’arrêt à ce marché puisque les visites sont impossibles, et c’est une situation inédite. Les répercussions pour le marché sont difficiles à prévoir, nous attendons la reprise du 11 mai. Cependant, ce que nous savons de nos clients de 2019, c’est que 62 % achetaient leur résidence principale, 26 % achetaient leur résidence secondaire et 12 % faisaient un investissement locatif. Sur l’ensemble de ces clients, 36 % viennent de la région Rhône-Alpes-Auvergne, 30 % de la région PACA, 10 % de la région Île-de-France, et 12 % d’étrangers. Il y aura donc une répercussion car une partie de nos clients ne sont pas des locaux, or nous savons que pour quelques temps encore, on ne peut pas se déplacer à plus de 100 km et les étrangers ont du mal à venir. Donc le marché reprendra petit à petit, les actifs locaux de la région vont toujours acheter, mais il manquera une partie des acheteurs qui ne pourront pas revenir tout de suite. 

Après le déconfinement, doit-on s’attendre à une baisse des prix immobiliers dans le secteur ?

La tendance du prix immobilier dans la Drôme va dépendre du retour des acquéreurs, du nombre de personnes qui vont remettre en route leur projet d’achat. Il est peu probable que l’on observe une hausse des prix, mais c’est difficile d’anticiper une éventuelle baisse à l’heure qu’il est. Il y a des chances pour qu’ils restent stables, et la différence de prix se fera certainement sur la qualité des prestations. Des maisons récentes, bien entretenues et avec de bonnes performances énergétiques seront plébiscitées, et les maisons des années 1960-1970, moins bien isolées, auront peut-être moins de succès.

« La plupart des contacts que nous avons eu pendant le confinement provenaient des maisons pour lesquelles nous avons réalisé une visite virtuelle ou en vidéo. »

David Boschi, gérant de Boschi Immobilier

Quels conseils donner à celles et ceux qui voudraient concrétiser rapidement leur projet ?

Les personnes qui se tiennent prêtes ont d’abord raison de maintenir leur projet d’achat. De notre côté, en tant que professionnels, nous allons mettre en œuvre toutes les mesures de protection sanitaire pour garantir la sécurité de tout le monde. J’encourage les acquéreurs à venir visiter, comparer et s’informer. Nous proposons actuellement près de 800 biens à acheter. De plus, les financements bancaires sont encore favorables avec des taux de crédit bas, donc toutes les conditions sont réunies pour concrétiser un projet d’achat.

Le confinement aura été vécu différemment selon qu’on l’aura passé dans un appartement ou dans une maison avec jardin. Post confinement, les biens avec un espace extérieur pourraient-ils bénéficier d’un regain d’attractivité ?

Oui, et c’était d’ailleurs déjà le cas avant la crise sanitaire, donc ça sera toujours le cas après le déconfinement. Nous avons vu que les citadins avaient parfois vécu le confinement dans des conditions difficiles, avec peu de sorties, parfois pas de jogging, et ils auraient donc raison de venir acheter une maison à la campagne, car la Drôme et le Vaucluse offrent une bonne qualité de vie.

« Notre région offre une qualité de vie incomparable, une vie culturelle riche : tous ces paramètres attirent beaucoup de citadins, notamment d’Ile-de-France. »

David Boschi, gérant de Boschi Immobilier

En quoi la banalisation du télétravail pourrait-elle faire évoluer le rapport des Français à l’immobilier et modifier l’ordre de leurs priorités ?

A chaque crise, nous vivons des choses nouvelles et nous devons nous adapter. Cette fois-ci, beaucoup de Français ont découvert de nouvelles façons de travailler. Pour garantir une sécurité sanitaire, il n’est pas exclu que le télétravail se démocratise, ce qui pourra amener certaines personnes à vouloir améliorer leur qualité de vie. Nous verrons peut-être certains citadins privilégier la qualité de vie, acheter une maison avec jardin à la campagne, travailler une partie de la semaine de chez eux, puis prendre le TGV pour rejoindre leur bureau une fois par semaine par exemple.

Le numérique prendra donc davantage d’importance, et cela pourrait modifier le marché immobilier ?

Oui, et d’ailleurs nous l’avons vu avec les visites virtuelles qui ont été très appréciées : nous en avons plus de 250 sur notre site, sur SeLoger et Logic-Immo. Après cette crise, la visite virtuelle sera un « standard » demandé par les acheteurs pour pré-visiter les biens susceptibles de les intéresser. Nous avons également pu finaliser tous les compromis de vente qui avaient été initiés juste avant le confinement, car nous les rédigeons en agence la trame de la FNAIM et nous les faisons signer avec la signature électronique. Les clients n’ont pas eu besoin de se déplacer, et le document était certifié : ce type d’outil va se généraliser et rassure les clients. Nous allons continuer de proposer ces outils numériques qui vont devenir indispensables à l’avenir.

Au sortir du confinement, l’immobilier sera-t-il, plus que jamais, une valeur refuge ?

Bien-sûr, et acheter un bien pour se loger est toujours un projet fiable et solide. L’argent que l’on met dans sa maison est un bon investissement, car on a tous besoin de se loger, un bien immobilier profite à l’ensemble de la famille et peut se transmettre.

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David Boschi
David Boschi est gérant de Boschi Immobilier : ce réseau familial d’agences a été créé il y a 60 ans et s’est transmis de père en fils depuis 3 générations. Il comporte aujourd’hui 11 agences réparties sur la Drôme provençale et le Vaucluse.
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