63 % des acheteurs à Paris sont des dirigeants ou des cadres !

Blandine Rochelle 04 mai 2016
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En raison de l’augmentation des prix en 10 ans, les catégories modestes ont déserté la capitale. Les cadres et les dirigeants d’entreprise représentent désormais les deux tiers des acquéreurs à Paris.

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63 % des acheteurs à Paris sont des dirigeants ou des cadres !
A Paris, le prix immobilier moyen au m² a bondi en 10 ans. Il est passé de 5 200 € à plus de 8 200 €. © rabbit75_fot
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2/3 des acheteurs à Paris sont issus des catégories sociales aisées

Entre 2005 et 2015, les prix de l’immobilier parisien se sont envolés, et les catégories sociales modestes aussi, à en croire les chiffres fournis par la Chambre des notaires de Paris. Le nombre de cadres et de dirigeants d’entreprise a fortement augmenté en 10 ans, passant de 48 % en 2005 à 63 % en 2015. Il faut dire que le prix moyen au m² a bondi, puisqu’il est passé de 5 200 € fin 2005, à près de 8 276 € fin 2015 (Source :Baromètre LPI-SeLoger), ce qui empêche les ménages modestes de pouvoir accéder à la propriété dans la capitale. Les ménages intermédiaires sont également touchés par cette augmentation des prix, puisqu’ils ne représentent plus que 21 % des transactions à Paris, alors qu’ils étaient encore 29 % il y a 10 ans. Les employés et ouvriers représentent, quant à eux, 7 % des transactions, tandis qu’ils étaient 13 % en 2005 : une proportions égale à celle des retraités dont la part a augmenté, puisqu’ils n’étaient que 6 % il y a 10 ans.

Bon à savoir

Dans l’ensemble de la région d'Île-de-France, les catégories sociales aisées ont augmenté de 10 % en 10 ans : ils représentent actuellement 44 % des transactions.

La petite couronne en l'Île-de-France est sur la même tendance

L’évolution de la petite couronne est sensiblement la même que dans la capitale, puisque la part des acquéreurs employés et des ouvriers a fortement diminué, passant de 18 % en 2005 à 8 % en 2015. Cette tendance est d’ailleurs particulièrement notable dans le département des Hauts-de-Seine, qui est le plus cher :

  • Les ménages modestes ont reculé de 7 % en 10 ans, passant à 11 % en 2015.
  • Dans le même temps, on note une augmentation des cadres et des dirigeants d’entreprise qui ont réalisé, en 2015, 43 % des acquisitions de logements, soit une progression de 11 %.
  • Les professions intermédiaires, quant à elles, ont reculé de 4 %, passant à 30 %.

Bon à savoir

Le département de Seine-Saint-Denis est le plus abordable de la petite couronne, la part des dirigeants d’entreprise et des cadres s’élève à 30 %, ce qui représente une hausse de 9 % en 10 ans.

Des acquéreurs aux catégories plus diversifiées dans la grande couronne

Dans la grande couronne, les notaires relèvent que les prix demeurent plus accessibles et l’origine socio-professionnelle des acquéreurs reste donc plus diversifiée. Ainsi, la proportion des cadres et des dirigeants d’entreprise s’élève à 32 %, ce qui représente une augmentation comme dans le reste de l’Ile-de-France. Cependant cette progression est moins fulgurante, puisqu'elle s'élève à 3 %. La part des employés et ouvriers a reculé de 4 %, mais ils représentent encore 29 % des acquéreurs d’appartements. Les acquéreurs de maisons, dans la grande couronne, sont restés stables en 10 ans, puisque :

  • Les dirigeants d’entreprise et les cadres représentent 32 % des acquéreurs (+3 %).
  • Les professions intermédiaires représentent 33 % des acquéreurs (- 1 %).
  • Les retraités représentent 5 % des acquéreurs (+ 1 %).

Les points clés à retenir

A Paris, la flambée des prix a provoqué une forte baisse de la proportion des acquéreurs des catégories sociales modestes, qui représentent seulement 7 % des transactions, contre 63 % des cadres et dirigeants d’entreprise. La tendance est la même en petite couronne. En revanche, dans la grande couronne, l’origine socio-professionnelle des acquéreurs est plus diversifiée.

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