L’immobilier de luxe se porte bien à Paris

Tous les acteurs du marché  positionnés sur le haut de gamme comme Barnes, Féau, Garcin,  Sotheby’s International  Realty France  sont d’accord : les ventes reprennent  dans la capitale : + 22 % selon Féau mais + 47 % selon Barnes qui élargit son périmètre à l’ouest parisien. La reprise des ventes ne s’est pas traduite pour autant par une augmentation des prix qui avait  chuté fortement déjà en 2012 de plus de 10 %. En moyenne, selon les divers observateurs, les prix, depuis le début de l’année, se seraient dépréciés de 5 %.

Et comme le souligne Charles-Marie Jottras, président du groupe Féau, « la reprise des volumes des ventes s’est nourrie pour une bonne part de la baisse des prix. Baisse qui une fois de plus démontre la déconnexion entre ce segment de marché et celui de la transaction moyenne à Paris dont les valeurs n’ont pas été  affectées de plus de 2 % ». Parmi quelques belles transactions, 170 m² avec balcon et vue sur le Luxembourg  à 3,950 millions d’euros. Et  une maison de 433 m² sur 245 m² de jardin rue du Cherche Midi (VI è), vendue 16 millions d’euros.

Rive Droite versus Rive Gauche

C’est un peu la querelle des Anciens et des Modernes que se livrent les partisans d’un côté ou l’autre de la Seine. Chacun sachant que chaque secteur a son histoire et ses propres niches abritent de vrais trésors qui se redécouvrent. La rive Gauche  (5, 6, 7 è) tire confortablement son épingle du jeu et affiche d’ailleurs selon les notaires les prix les plus élevés au m². Rive Droite, le Marais séduit toujours, tant par la beauté des biens que par l’animation du quartier. Mais le 16 è, à Auteuil ou Passy, comme  à Neuilly ou Saint-Cloud, les valeurs baissent notamment sur les grands appartements qui demandent d’importants travaux et n’ont ni vue, ni terrasse ou jardin. Avenue Foch, un 184 m², chambre de service et deux places de parking est parti à 2,272 millions d’euros.