Les maires de Lille et Grenoble ne sont visiblement pas d’accord avec Manuel Valls : ils considèrent que l’encadrement des loyers est une mesure qui va dans le bon sens. Mais le Premier ministre ne s’oppose pas à ce que les « villes volontaires » appliquent le dispositif.
Manuel Valls ne croit pas aux vertus de la loi Alur sur l’encadrement des loyers mais il n’entend pas s’opposer à ce que les villes volontaires testent la formule. Cette précision a été faite dans les colonnes du Journal du Dimanche, en réaction au communiqué du maire de Lille, Martine Aubry, assurant que sa commune était « malheureusement reconnue comme la troisième ville la plus chère de France ». D’où la nécessité « d'une régulation de ses loyers ».
« Un bon dispositif de justice sociale » pour certains maires
Auparavant, M. Valls avait justifié le retrait de cette disposition phare de la loi Alur du fait des « difficultés » rencontrées pour sa « mise en œuvre ». « Les conditions techniques ne sont pas réunies, et ne le seront pas avant des mois voire des années », avait-il ajouté.
Sans nier les difficultés, Martine Aubry considère qu’il faut donner du temps à la loi Alur et que, dans son essence, l’encadrement répond à une nécessité. « Notre ville a cruellement besoin d'un dispositif national lui permettant de réguler localement ses loyers et de les rapprocher des capacités financières réelles de ses habitants, tout en préservant la rentabilité des investisseurs », a-t-elle ajouté.
Même constat du côté de l’agglomération Grenoble-Alpes Métropole. Pour Christophe Ferrari, son président, « lors du vote de la loi Duflot [la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, dont l’encadrement des loyers est une mesure], il s’était clairement positionné en faveur de ce texte et de ses décrets, car c'était un bon dispositif de justice sociale. L'accès au logement est une des priorités pour notre agglomération ». Reste à savoir si d’autres villes suivront le mouvement…
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