En France, il est de plus en plus difficile de négocier le prix affiché d’un bien immobilier. Pourquoi ? Quels sont les logements les plus touchés ? Y a-t-il des régions que ce phénomène épargne ?
Les marges de négociation sur les appartements à leur plus bas niveau
Les chiffres recueillis par le baromètre LPI-SeLoger sont formels : la tendance baissière qui affecte les marges de négociation se confirme… En moyenne, la ristourne pouvant être consentie par un vendeur sur son bien immobilier ne dépasse pas 4 %. Et si la marge moyenne constatée pour les maisons (5,2 %) s’amenuise progressivement, dans le cas des appartements, c’est une autre affaire ! Et pour cause, sur ce type de bien, les marges fondent très rapidement. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, elles sont même « à un niveau jamais observé par la passé ». Culminant à 3 % du prix de vente, la marge enregistrée à fin mai rend ainsi 20 % à sa moyenne de longue période.
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Région par région, les marges de négociation d’un bien immobilier
Dans les Pays de la Loire, les marges font de la résistance !
Si le rétrécissement des marges de négociation touche une majorité de l’hexagone, force est de constater que dans certaines régions, ces marges restent tout de même plus élevées qu’ailleurs. C’est notamment le cas en Bretagne (5,9 % en moyenne), dans les Pays de la Loire (6,3 %), en Nord-Pas de Calais (5,7 %) ainsi que dans la région Centre (4,5 %). C’est donc dans ces régions que les propriétaires se montreront le plus ouverts à la négociation. Mais si le prix demandé est juste, c’est-à-dire qu’il correspond au marché immobilier local et reflète l’état du logement, prenez garde à ne pas vous montrer trop gourmand, sans quoi, le bien que vous convoitez pourrait vous échapper…
Bon à savoir
- Tous logements confondus, la marge de négociation moyenne est de 4 %.
- Pour une maison, cette marge atteint 5,2 % du prix de vente. Mais seulement 3 % dans le cas d’un appartement.
En Midi-Pyrénées, pas plus de 2,5 % de négociation sur un appartement
À l’exception notable des régions citées plus haut, sur une très large portion du territoire, c’est le repli des marges de négociation qui prévaut. Du côté de Besançon, par exemple, il vous sera difficile de minorer le prix de vente affiché d'un appartement de plus de 2,9 % en moyenne. Aux alentours de Toulouse, la négociation avoisinera les 2,5 %. Enfin, pour ce qui est des maisons, vers Mulhouse, la réduction que vous pourriez obtenir tournera le plus souvent autour de 3,1 % du prix demandé, car comme l’indique Michel Mouillart, « les prix affichés continuent d’augmenter » sans pour autant pousser les vendeurs à « réviser leurs ambitions ».
Les points clés à retenir
- Les marges de négociation s’amenuisent encore un peu plus (4 %).
- La baisse est très rapide sur les appartements (3 %) avec un « niveau jamais observé par le passé ».
- En Bretagne et dans les Pays de la Loire, les marges se maintiennent, ce qui n’est pas le cas dans la majeure partie du territoire.
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