Les temps forts de l’immobilier qui ont marqué l’année 2017 !

Coralie Agnimel 28 déc 2017
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2017 aura été une année pleine de surprise pour l’immobilier. Entre l’augmentation spectaculaire du nombre des transactions immobilières et la hausse considérable des prix des logements, retour sur les 5 temps forts immobiliers qui ont marqué l’année.

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Les temps forts de l’immobilier qui ont marqué l’année 2017 !
Prix, construction, aides... l'immobilier a connu beaucoup de rebondissements en 2017. © Bruno Bernier
Sommaire

1. En 2017, l'immobilier a connu des transactions historiques

S’il y a bien une chose qui a marqué l’année 2018 dans le secteur immobilier, c’est le nombre record des ventes au niveau national : près d’un million de transactions immobilières ont été enregistrées d’après les derniers chiffres communiqués par la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM). De quoi marquer une progression de près de 17 % par rapport au précédent record de 845 000 transactions en 2016. Seul petit bémol, la hausse des prix des logements qui en résultent et qui réduit désormais le pouvoir d’achat des Français dans certaines zones...

Un petit tour d'horizon des prix de l'immobilier ?

Découvrez les prix de l’immobilier, ville par ville, avec le baromètre LPI-SeLoger !

2. Et une hausse considérable des prix immobiliers

Si le nombre des transactions immobilières a grimpé en flèche, les prix de l'immobilier, eux aussi se sont envolés. Le rythme de la hausse s’est accéléré au point que depuis juillet 2017, les progressions constatées sur l'année étaient de l'ordre de 4,5 %. Une hausse considérable qui, petit à petit, a fermé le marché aux ménages modestes et aux plus jeunes d’après Michel Mouillart, Professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. À Bordeaux, par exemple, les prix des logements ont augmentés de 12 % sur un an. Au Mans, à fin octobre, les prix immobiliers avaient augmenté de plus de 13 % sur un an... Et d'autres villes comme Paris ou Lyon ont vu leurs prix immobiliers progresser de 7 à 8 % sur l'année. Finalement, seules quelques villes comme Limoges, Clermont-Ferrand, Dijon, Saint-Etienne ou Le Havre ont vu leurs prix baisser.

3. Les permis de construire ont atteint des niveaux records

Le logement neuf a enregistré de belles performance en 2017 : le seuil symbolique des 500 000 autorisations de construire a même été franchi en 1 an, un record depuis 2013 ! Sur les 12 mois écoulés à fin octobre 2017, les mises en chantier des logements neufs et les permis de construire avaient augmenté respectivement de 17,2 % (418 300 unités) et 12,4 % (503 700 unités), comparé aux  12 mois précédents. D’ailleurs toujours sur 12 mois, les mises en chantier ont bondi de 16,7 % dans l'individuel et de 21,1 % dans le collectif.

L'activité demeure toujours dynamique et le seuil symbolique des 500 000 autorisations de construire au cours des 12 derniers mois est franchi, un niveau que le secteur n'avait plus connu depuis 2013 ».

Alexandra François-Cuxac, Présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).

4. La baisse des APL, le coup de massue pour les locataires français

Il y a quelques mois, le ministère de la Cohésion des Territoires a indiqué que les aides au logement allaient baisser de 5 € par foyer à partir d’octobre : une décision prise par « mesure d'économie budgétaire » mais qui a fait beaucoup de bruit en France. Et pour cause, les APL bénéficient à 6,5 millions de ménages français, dont 800 000 étudiants. Le premier syndicat étudiant, la Fage, avait alors indiqué qu'avec la suppression des APL,  la poursuite d'études pouvait être remise en cause. Le syndicat étudiant avait ainsi demandé à l’exécutif d'ouvrir une vraie réforme des aides sociales étudiantes et de lancer, sans délai, le plan de 80 000 logements annoncé dans le programme du président de la République.

5. L'encadrement des loyers a été suspendu

En 2017, le secteur de l’immobilier a connu des nombreux rebondissements. Logique donc que ce dernier finisse l’année par une nouvelle surprise avec la suspension de l’encadrement des loyers à Lille puis à Paris. Les tribunaux administratifs des deux villes ont en effet annulé les trois arrêtés pris par le préfet en 2015, 2016 et 2017, au motif que ces derniers auraient dû concerner tout l’ensemble des agglomérations lilloises et parisienne. Deux nouvelles qui avaient alors réjoui les propriétaires…. mais un peu moins les locataires qui se sentaient protégés des abus de certains bailleurs. L’encadrement des loyers prévoyait notamment qu'à la signature d'un nouveau bail ou lors d'un renouvellement, le loyer d'un logement ne puisse dépasser de 20 % le loyer de référence fixé par arrêté préfectoral, ni lui être inférieur de 30 %... Toutefois cet arrêt n’est pas définitif, le gouvernement a en effet annoncé vouloir faire appel de ces deux décisions.

Bon à savoir

La suppression de l’encadrement des loyers affecte uniquement les nouveaux baux signés après le 28 novembre 2017. Toutefois, le loyer est soumis aux dispositions du décret annuel de blocage. Il est donc au maximum égal au loyer du locataire sortant et peut être réévalué à certaines conditions.

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