Immobilier : l’activité faiblit mais les marges de négociation décollent !

Xavier Beaunieux 31 mar 2022
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Ce sont quatre tendances qui se dégagent du marché de l’immobilier en ce mois de mars 2022 : un prix de l’immobilier ancien qui continue d’augmenter, des prix qui poursuivent leur poussée dans les grandes villes, des marges de négociation qui se redressent et une activité qui s'affaisse… 

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La ville de Clemont-Ferrand
En Auvergne (ici, Clemont-Ferrand), les marges de négociation avoisinent désormais les 7 %. ©prosiaczeq
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Immobilier ancien : la hausse reste de mise !

Tous biens confondus (maisons et appartements), devenir propriétaire dans l’ancien coûte, en moyenne, 3 351 € du m² selon les données recueillies par le Baromètre LPI-SeLoger. Rappelons qu’il s’agit là du prix signé, c’est-à-dire du prix constaté au jour de la signature du compromis et non du prix affiché. Sur les douze derniers mois, la hausse du prix de l’immobilier ancien atteint 1,5 % alors qu’elle se limite à 0,2 % sur le trimestre. Du côté des maisons, si leurs prix de vente signés accusent un recul de 7,4 % sur 1 an, sur les trois derniers mois, en revanche, c’est la hausse qui prévaut, avec un gain de 3 % qui les porte à 2 730 € du m². Quant au prix moyen pour un appartement, il atteint 3 994 € du mètre carré au terme d’une progression annuelle de 6,1 %. Sur les trois derniers mois, la hausse est toutefois plus ténue (+ 0,5 %).

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Les prix des logements en France et leur évolution en mars 2022
Les prix des logements en France et leur évolution en mars 2022. ©DR

Dans 93 % des grandes villes, le prix de l’immobilier augmente

Selon les informations qu’a agrégées le Baromètre LPI-SeLoger, de plus en plus de grandes villes de l’hexagone voient le prix de leur immobilier augmenter. « L’augmentation se poursuit dans 93 % des grandes villes : cela était le cas dans 92 % des villes en 2021 (88 % en 2020). L’augmentation est de plus de 10 % dans 30 % des grandes villes » constate Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger. Pour autant, il est intéressant de remarquer que, bien que la hausse soit d’actualité dans une large majorité de villes, des différences de tempo existent. « Le rythme de l’augmentation a nettement décroché depuis la fin de l’été 2021 à Pau et à Valence (…) et à Calais, Mulhouse ou encore Tourcoing, les prix diminuent maintenant ». On note aussi des disparités de ce type dans les villes franciliennes. Alors que le prix au m² à Asnières, à Boulogne-Billancourt, à Clamart ou encore à Courbevoie continue d’enregistrer une solide progression, il marque le pas à Levallois-Perret, Maisons-Alfort et Paris. Et voilà qu’après avoir déréglé les cinémomètres par sa vitesse, le prix au m² à Montreuil… recule pour tomber à 6 688 € !

Le top 5 des villes où la hausse des prix est la + forte

Ville Hausse sur 1 an Prix au m² sur 1 an
Bayonne + 19,9 % 4 116 €
Dunkerque + 19,8 % 2 278 €
Laval + 19,7 % 2 594 €
Saint-Nazaire + 19,2 % 2 997 €
Narbonne + 19,2 % 2 447 €
Albi + 19,1 % 2 647 €

 

Négociation : les marges font leur come-back !

Après avoir longtemps fait profil bas, voilà que les marges de négociation reprennent des couleurs ! « Elles sont maintenant revenues à leur niveau de la fin de l’année 2014 » fait ainsi remarquer Michel Mouillart. lequel attribue notamment  l’origine de cette remontada des marges de négociation au « resserrement de l’accès au crédit ». Dans bon nombre de régions, la réduction entre le prix affiché et le prix signé avoisine ainsi les 7 % (Auvergne, Centre, Limousin…). En revanche, dans les régions où les biens à vendre sont rares mais où la demande est forte (Alsace, Haute-Normandie, PACA…), la marge de négociation se limite à 5 %.

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Les marges de négociation en France
Région par région, les marges de négociation en France. ©DR

Une activité immobilière qui s’affaisse…

Il ressort de l’analyse des chiffres récoltés par le Baromètre LPI-SeLoger que l’effet conjugué du retour de l’inflation, des prochaines élections présidentielles et des interrogations d’une partie des Français quant à la préservation de leur pouvoir d’achat un affaissement de l’activité du marché immobilier dans l’hexagone. « En février, elles (les ventes, Ndlr) baissent de 9.0 % pour s’établir à près de 22 % sous leur moyenne de longue période » pointe du doigt Michel Mouillart. Lequel ajoute « qu’au final, le nombre des logements anciens acquis par des particuliers au cours des 3 derniers mois est en recul de 13.4 %, en glissement annuel ».

Source : Baromètre LPI-SeLoger - mars 2022

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