Votre feu de cheminée consomme beaucoup de bois, mais peine à réchauffer l’intérieur de votre logement ? Voici nos conseils pour optimiser le rendement de votre chauffage au bois et faire des économies cet hiver.
10 à 15 % de rendement : le vrai coût des cheminées ouvertes
Les cheminées ouvertes ne manquent pas de charme. Mais ce sont de véritables gouffres énergétiques. Selon l’Ademe, le rendement de ce type de cheminée est de seulement 10 à 15 %.
Autrement dit : plus de 85 % de la chaleur produite s’échappe par le conduit, sans jamais réchauffer votre intérieur. Une mauvaise nouvelle pour les 7,5 millions de foyers français qui se chauffent au bois ?
Pas nécessairement. D’abord parce que le bois reste (de loin) l’énergie la moins chère pour se chauffer. En 2023, son coût était de 9,36 centimes d’euros pour 100 kWh, contre 22,76 centimes pour l’électricité.
Mais aussi parce qu’il est possible d’améliorer drastiquement le rendement énergétique de votre cheminée. Pour cela, plusieurs options s’offrent à vous en fonction de votre budget.
Entretenir votre cheminée pour maximiser son efficacité
Premier point : l’entretien. Commencez par vérifier que votre clapet fonctionne. Situé dans le conduit, ce dernier réduit les pertes de chaleur en empêchant l’air chaud de s’échapper lorsque votre cheminée n’est pas utilisée.
Mais pas seulement. Car le clapet permet aussi de réguler le tirage, c'est-à-dire la quantité d’air qui alimente le feu. Un tirage trop important consomme plus de bois, tandis qu’un tirage insuffisant réduit l'efficacité de la combustion.
Faites également appel à un professionnel pour nettoyer votre conduit. L’Ademe recommande de réaliser au moins deux ramonages par an. Le premier hors saison, le second pendant la période de chauffe.
Ces ramonages éliminent les dépôts de suie et autres résidus inflammables qui peuvent s’accumuler dans le conduit. Ce qui permet, là encore, d’assurer un tirage optimal et d’améliorer la combustion du bois.
Améliorer votre cheminée : les équipements à adopter
Deuxième point : équipez-vous d’un insert, c’est-à-dire un bloc en fonte ou en acier avec une vitre en verre céramique. Ce type de dispositif peut être installé directement dans votre cheminée.
L’avantage ? Les inserts permettent de confiner la chaleur et d’optimiser la combustion du bois. Résultat : leur rendement énergétique atteint 70 à 85 %, selon l’Ademe. Soit 7 fois plus qu’une cheminée ouverte.
Ces dispositifs ont un prix : entre 3 500 et 5 000 €. Toutefois, il est possible de bénéficier d’aides financières comme MaPrimeRénov’ si vous passez par un professionnel certifié RGE.
Autre option : vous pouvez installer un récupérateur de chaleur. Ces systèmes aspirent l’air froid de la pièce, le réchauffent au contact de la cheminée, puis le redistribuent via un système de ventilation.
Vous pouvez également améliorer le rendement de votre cheminée à l’aide d’écrans thermiques. Ces dispositifs, souvent fabriqués en métal, sont placés derrière la cheminée pour canaliser la chaleur vers l’intérieur.
Choisir le bon bois de chauffage
Dernier point : le choix du bois de chauffage. Privilégiez si possible les feuillus durs, comme le charme, le chêne, l’orme ou le hêtre. Ces essences se consument lentement et elles ont un pouvoir calorifique (très) élevé.
Veillez aussi à utiliser un bois avec un taux d’humidité inférieur à 23 %. Le bois sec produit en effet plus de chaleur et moins de fumée que le bois humide. Stockez si possible votre bois dans un espace aéré et couvert.
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