À Paris, le prix immobilier ralentit mais reste inaccessible pour beaucoup !
Alors que la hausse des prix de l'immobilier parisien ralentit, devenir propriétaire dans la capitale est un rêve que de moins en moins de personnes peuvent espérer réaliser un jour...
+ 5,7 % de hausse annuelle sur le prix de l’immobilier parisien
Si l’on se base sur les chiffres qu’a recueillis le baromètre LPI-SeLoger, on peut légitimement se poser la question suivante : le prix immobilier à Paris n'atteindra-t-il pas bientôt son « plafond de verre » ? En effet, le Big Data tend à indiquer qu’en dépit du gros volume des ventes ayant été réalisées au cours de l’année 2019, la hausse des prix parisiens tend à perdre de la vitesse. À fin-décembre 2019, elle se limite à 5,7 % alors qu’à la même époque, en 2018, la hausse atteignait 6,6 % sur l’année ! Pour autant, force est de constater que cette amorce d’infléchissement de la courbe de progression des prix immobiliers dans la Ville Lumière ne semble pas laisser présager d’une quelconque pondération de ces mêmes prix…
Le prix du m² à Paris a augmenté de 28 % depuis 2015 !
Pour acheter un appartement à Paris, comptez 10 767 € du m². À titre de comparaison, à fin-décembre 2014, devenir propriétaire dans la Ville Lumière ne vous aurait coûté que 8 413 €. En l’espace de cinq ans, le prix de l’immobilier dans la capitale a ainsi progressé de 28 %. Mais comme nous l'indiquions plus haut, il est incontestable que les prix des appartements parisiens accusent actuellement un ralentissement. Pour autant, tout laisse à penser que leur – inexorable – ascension devrait se poursuivre. Même lentement… Rappelons que le marché de l’immobilier parisien est un marché de pénurie qui se caractérise par :
- une demande très dynamique,
- des prix (très !) élevés,
- peu d’offres,
- une forte tension.
Rien d’étonnant, donc, à ce qu’en dépit de taux historiquement bas, de plus en plus de ménages aient atteint le maximum de ce qu’ils pouvaient obtenir des banques… et que ces mêmes ménages n’aient d’autre choix que de franchir le périph’ pour devenir propriétaires de leur logement ou de repousser leur projet d’acquisition…
L'évolution des prix immobiliers parisiens depuis 2015
Année | Prix au m² |
---|---|
Janvier 2020 | 10 767 € |
Janvier 2019 | 10 409 € |
Janvier 2018 | 9 502 € |
Janvier 2017 | 8 685 € |
Janvier 2016 | 8 387 € |
Janvier 2015 | 8 413 € |
Source : LPI-SeLoger
Paris est en phase (avancée !) de gentrification
C’est la double peine pour les classes moyennes parisiennes ! Confrontées à l’impossibilité, faute de moyens suffisants, d’acheter un logement à Paris, elles doivent également faire face à une attente interminable si elles sollicitent l’obtention d’un logement social… Le processus de gentrification qui touche la capitale depuis plusieurs années a donc pour effet de renouveler la population dans la capitale et les acheteurs à (très !) fort pouvoir d’achat immobilier de désormais supplanter les classes moyennes dans les quartiers populaires de Paris mais de coexister avec les classes les plus défavorisées, celles-ci bénéficiant de logements sociaux.
Entre les 7e et 19e arrondissements, les prix vont du simple au double
Selon les chiffres récoltés par le baromètre LPI-SeLoger, les prix des logements dans Paris intra-muros sont non seulement élevés mais ils affichent aussi de fortes disparités. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « les prix dépassent les 10 000 €/m² dans 14 des 20 arrondissements parisiens et entre le 19e (7 835 €/m²) et le 7e (14 514 €/m²), ils vont pratiquement du simple au double ». Enfin, il est à noter que le prix immobilier dans le 1er arrondissement de Paris (10 997 €/m²) affiche la plus forte progression. La hausse du prix des logements s'y monte à 13,4 % sur 1 an.
Pour un appart parisien, la marge de négociation ne dépasse pas 2,7 %
La tension, qui règne sur le marché immobilier parisien, oblige les candidats acquéreurs à se positionner très rapidement mais aussi à acheter « au prix ». Certains acheteurs ultra-réactifs n’hésitent d’ailleurs pas à formuler une offre ferme à l’issue de la première visite ! Faute de quoi, ils risqueraient – à trop tergiverser–- de se voir préférer un autre acquéreur et de voir le logement qu’ils convoitent leur échapper... Pour toutes ces raisons, les marges de négociation sont particulièrement ténues (2,7 % du prix de vente affiché) sur le marché des appartements parisiens.
Dans près des ¾ des arrondissements de Paris, le prix de l’immobilier dépasse 10 000 € du m².
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