Les prix de l'immobilier ralentissent mais ils n'ont jamais été aussi peu négociés
Si les prix de vente réels continuent d’augmenter - lentement - sur l’année, c’est la baisse qui prévaut sur les prix immobiliers affichés ainsi que sur le nombre des transactions... Quant aux marges de négociation, bien qu'ayant touché le fond, elles creusent encore !
À Bordeaux et à Lyon, les prix immobiliers ne flambent plus !
L’envolée du prix de l’immobilier bordelais et lyonnais appartiendrait-elle désormais au passé ? Emblématiques de la poussée que connait le prix de l’immobilier dans certaines grandes villes de province - particulièrement prisées des Parisiens - depuis plusieurs mois, c’est peu dire que la Belle Endormie et la capitale des Gaules sont surveillées comme le lait sur le feu. Or, les données recueillies par le baromètre LPI-SeLoger nous indiquent que dans ces deux villes qui incarnaient jusqu’ici la tendance haussière des prix immobiliers, c’est désormais la baisse qui est de mise ! Comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, sur les trois derniers mois, les prix diminuent de près de 2 % ou plus dans des villes emblématiques comme Bordeaux (- 1,9 %) et Lyon (- 3,2 %) ».
Bon à savoir
En France, un logement dans l’ancien se monnaye aux environs de 3 864 €/m².
Côté prix des logements la France est coupée en deux
Il est à noter qu’immobilièrement parlant, à Rennes, c’est également la baisse qui prévaut. Sur le trimestre, le chef-lieu de l’Ille-et-Vilaine voit le prix de son immobilier reculer de 3,2 %. Sur l’année, force est de constater que la France est toujours coupée en deux. D’un côté, certaines villes (Amiens, Brest, Le Mans) ne parviennent pas à conjurer la tendance baissière qui les affecte. De l’autre, des villes comme Angers, Limoges ou encore Orléans voient le prix de leur immobilier poursuivre son ascension.
Au cours des trois derniers mois, dans 50 % des villes de plus de 200 000 habitants les prix ont baissé ou n’ont que très faiblement augmenté ».
Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Un avis de recherche est lancé sur les marges de négociation
Les marges de négociation sont aux abonnés absents… Le prix affiché sur une annonce immobilière est généralement moins élevé que le prix de vente réel que l’acheteur déboursera au final. Sauf qu’actuellement, les chiffres du LPI-SeLoger nous indiquent qu’il semble en être tout autrement… Au plus bas, les marges de négociation poursuivent, en effet, le régime « minceur » que la baisse des prix affichés leur impose depuis quelque temps déjà… Sur le marché des appartements, la marge de négociation (3,6 % du prix de vente proposé par l’acheteur) se maintient ainsi « à 20 % sous leur moyenne de longue période, et cela depuis le début de l’été ». Quant aux maisons, la fragilité de la demande incitant les vendeurs à surbaisser le prix de vente de leurs biens, l’écart entre prix affiché et prix négocié tend - mécaniquement - à se réduire.
Marges de négociation
- Tous logements confondus : 4,1 %
- Maisons : 4,6 % du prix de vente affiché.
- Appartement : 3,6 %
Moins de transactions et des prix immobiliers qui reculent
Alors que les prix affichés continuent de reculer sur les trois derniers mois, il est intéressant de remarquer que la hausse annuelle des prix signés ralentit encore (+ 3,8 % contre + 4,7 % à la fin de l’été 2017), que les demandes de crédit immobilier se raréfient et que le nombre de compromis - celui-ci étant mesuré en taux annuel glissant - perd 5,7 %. Bref, si les données compilées par le baromètre LPI-SeLoger prenaient la forme d’un électrocardiogramme, nul doute que celui-ci serait plat…
Le top 5 des villes où le prix de l’immobilier enregistre une hausse trimestrielle
Ville | Hausse et prix au m² |
---|---|
Saint-Étienne | + 11,3 % / 1 432 € |
Toulon | + 6,1 % / 3 207 € |
Strasbourg | + 4 % / 3 385 € |
Lille | + 4 % / 3 479 € |
Marseille | + 3,1 % / 3 045 € |
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