Apparus il y a quelques années, les objets et services connectés font désormais partie intégrante de notre quotidien. Cependant, si ces équipements donnent satisfaction, certains obstacles freinent toujours leur développement dans les foyers français.
Le logement connecté prend son envol en France
Aujourd’hui, le logement connecté est encore minoritaire puisque seuls 3 habitats sur 10 possèdent au moins un équipement connecté. Cependant, selon une étude menée par l’Association Qualitel et l’Ipsos, sa part ne cesse de progresser dans le parc global. 54 % des logements récents (moins de 5 ans) comptent au moins un service connecté, et 30 % en comptent même deux ou plus. L’alerte anti-intrusion est le service connecté le plus « populaire ». En effet, il équipe 21 % des logements, devant la vidéosurveillance (15 %), le pilotage du chauffage (12 %), le pilotage des équipements à distance (11 %) et l’alerte en cas d’inactivité suspecte d’une personne âgée ou handicapée (8 %). Globalement, les services connectés donnent satisfaction. Les Français équipés d’une alarme sont plus nombreux que les autres à se dire satisfaits de la sécurité de leur logement. De la même façon, ceux qui peuvent piloter à distance leur chauffage sont plus satisfaits du confort thermique de leur habitat (80 % contre 74 %).
Mais de nombreux obstacles persistent
Malgré un développement important, le logement connecté doit encore surmonter plusieurs obstacles. Premièrement, les Français ont du mal à percevoir l’utilité de certains services connectés. Ceux qui sont majoritairement jugés utiles répondent à un enjeu de protection du domicile ou des personnes, comme « être alerté en cas de fuite eau-gaz ou d’incendie » (85 %) et « surveiller à distance son logement contre les intrusions » (72 %), ou génèrent un bénéfice financier immédiat, comme « contrôler sa consommation en énergie » (81 %). Les nouveaux usages n’ont pas encore réussi à convaincre tous les Français de leur utilité. Deuxièmement, les Français ne veulent pas forcément plus de technologie dans leur quotidien : 52 % estiment qu’il y a « juste ce qu’il faut de technologie » dans leur quotidien, 31 % qu’il y en a « trop », et seulement 7 % qu’il n’y en a « pas assez » (10 % ne « savent pas »). Les Français craignent notamment l'impact des ondes sur leur santé et que « des entreprises récupèrent leurs informations personnelles pour un usage commercial ».
Rénovation énergétique : les Français sont convaincus de son importance
En ce qui concerne la qualité de leur logement, les Français sont loin d’être égaux. L’ancienneté des logements en est la principale cause : un véritable « trou de qualité » existe pour les logements construits entre 1900 et 1980. La rénovation est donc un enjeu sensible pour permettre aux occupants de logements anciens de s’approcher de la qualité de vie des logements récents. En 2017, le Baromètre Qualitel avait identifié 5 « plaies du logement » : consommation énergétique excessive, isolation acoustique déficiente, mauvaise isolation thermique, mauvaise aération ou ventilation et qualité des matériaux de construction défectueuse. Or, la rénovation, lorsqu’elle est pensée globalement (au moins 5 travaux), divise en moyenne par deux l’insatisfaction liée à ces 5 « plaies » pour les logements construits entre 1900 et 1980. Notons que la rénovation fait baisser les dépenses liées au logement. En effet, 70 % des personnes vivant dans un logement rénové construits entre 1900 et 1980 se disent satisfaites « du niveau annuel des dépenses liées à leur logement ».
Le gouvernement a lancé fin avril 2018 un plan pour la rénovation énergétique des bâtiments. Mais il faut aller plus loin, car la rénovation ne se limite pas aux passoires énergétiques ».
Bertrand Delcambre, Président de Qualitel.
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