Et si vous laissiez pousser l’herbe ? Chaque mois de mai, l’initiative « No Mow May » invite les jardiniers à mettre leur tondeuse en pause pour favoriser le retour des fleurs sauvages… et des pollinisateurs. Une manière simple (et utile) de redonner vie à votre pelouse.

Un défi simple pour favoriser la biodiversité
« Chaque fleur compte ». C’est le nom de l’initiative citoyenne lancée par l’association britannique Plantlife. L’objectif ? Encourager les participants à transformer leur jardin en refuge pour la biodiversité.
Comment ? En participant au « No Mow May ». Le défi est simple : ne pas tondre votre gazon pendant le mois de mai, puis faire l’inventaire des fleurs sauvages apparues sur votre parcelle.
Saxifrage des prés, trèfle sauvage, fraise des bois… Plantlife met à votre disposition des ressources pour vous aider à identifier les espèces. Et à la fin du challenge, l’association calcule votre « score de nectar personnel ».
Cet indicateur sert à évaluer la richesse florale de votre jardin et la quantité de nectar qu’il produit. En 2019, l’étude avait démontré qu’un mètre carré de gazon non tondu génère assez de nectar pour nourrir quatre abeilles par jour.
L’effondrement des prairies sauvages
Le mouvement « No Mow May » a débuté dans le sud de l’Angleterre. Le constat de départ ? La plupart des jardiniers tondent leur pelouse au moins deux fois par mois, selon un sondage réalisé par Plantlife en 2019.
Or, d’après un rapport de la revue Biological Conservation, 97 % des prairies de fleurs sauvages ont disparu au Royaume-Uni en un siècle. Et le pays a vu disparaître 11 espèces d’abeilles et de syrphes entre 1980 et 2013.
En cause : la disparition progressive de leur habitat naturel et l’usage intensif de pesticides. Mais tout n’est pas perdu. Les jardins peuvent devenir un sanctuaire pour les pollinisateurs, selon Plantlife.
Tondre moins : bon pour les insectes… et pour votre jardin
À condition, toutefois, de réduire la fréquence des tontes. D’après l’association, tondre une fois par mois – et non tous les 15 jours – permettrait de multiplier par 10 la production de nectar de votre jardin.
Bonus : tondre moins souvent vous fait gagner du temps au quotidien. Et une pelouse plus longue retient mieux l’humidité. Le résultat ? Un gazon plus vert cet été, même en cas de sécheresse.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)