Jardinage : jeter vos tontes de pelouse au compost, bonne ou mauvaise idée ?

Vous avez fini de tondre votre gazon ? Mais vous ne savez pas quoi faire de vos restes de tonte ? Évitez de les brûler : c’est interdit par la loi, ça pollue… et vous risquez jusqu’à 750 € d’amende.

Autre option ? Composter vos tontes de pelouse. Un geste écologique, qui permet de réduire de plus de 80 % les émissions de gaz à effet de serre liées à la gestion des déchets, par rapport à l’enfouissement.

Bonus : vous évitez les allers-retours à la déchetterie. Ce qui vous fait gagner du temps (et économiser du carburant). Et après 6 à 8 mois, vous obtenez un engrais 100 % naturel pour enrichir votre potager.

Sur le papier, l’idée a tout pour plaire. Mais attention : un compost est un véritable écosystème. On y trouve entre 800 et 1 000 espèces de bactéries, plusieurs dizaines de milliers de champignons et des algues microscopiques.

Or, jetées en trop grande quantité d’un seul coup, les herbes fraîchement coupées ont tendance à se tasser. Elles forment alors une masse compacte, très humide, qui empêche l’air de circuler dans votre composteur.

Résultat ? Votre herbe ne se décompose plus, elle fermente. Ce qui dégage une forte odeur d’ammoniac. Pire : le manque d’oxygène freine l’action des micro-organismes qui transforment les déchets organiques en humus.

Pour ne pas étouffer votre compost, commencez par faire sécher vos résidus de tonte quelques heures à l’air libre. Cela réduit leur taux d’humidité et limite donc le risque de fermentation.

Ensuite, pensez équilibre. Alternez des couches d’herbe et de matières sèches (feuilles mortes, branches broyées, carton…). Ce mélange « brun/vert » favorise le bon fonctionnement de votre compost.

Le but ? Éviter que plus de 30 % de votre compost soit constitué d’herbe. Et s’il vous reste des résidus de tonte ? Vous pouvez les déposer à la déchetterie ou les utiliser comme paillage dans votre potager.