Elle laisse passer l’air, le bruit ou se fissure… Votre porte montre des signes de faiblesse. Les portes en bois résistent moins bien que les autres aux effets du temps, et visiblement, l'heure est venue de changer la vôtre. Quel modèle choisir ? Comment mettre en place cette nouvelle porte ? Ce changement peut-il bénéficier d'une aide financière ? Passage en revue de nos conseils avisés.

Remplacer une porte d’entrée : quelles possibilités ?
Lorsqu’on change une porte d'entrée, deux options se présentent. La première, dont il est question ici : ne changer que la porte et conserver le dormant. C’est la solution la plus simple et la plus économique, mais les montants doivent être en bon état. Sinon, l'alternative est de remplacer la porte et son bâti. On parle ici de dépose totale. Dans ce cas, mieux vaut faire appel à des pros.
Quelle porte choisir ?
La première chose dont il faut vous assurer, c’est bien sûr des dimensions de votre nouvelle porte. Prenez les mesures de la porte à changer. La nouvelle ne doit pas faire 1 cm de plus, si vous voulez qu’elle s’adapte au dormant.
Intéressez-vous ensuite à son matériau : bois, PVC, alu…, plusieurs possibilités s’offrent à vous.
La porte en bois
Elle se décline dans plusieurs essences. Le chêne offre un charme élégant et intemporel. Le sapin ou l’épicéa restent accessibles, mais demandent un certain entretien, contrairement au méranti. Ce bois exotique est imputrescible et ses performances en isolation thermique ainsi que sa robustesse sont de véritables atouts. Comme pour toute autre porte, un blindage peut être ajouté afin de renforcer sa sécurité.
=> En fonction de sa qualité, son prix peut débuter à 200 € et atteindre plus de 5 000 €. Le coût dépend principalement de l’essence utilisée.
La porte en PVC
Elle est très appréciée pour ses qualités en isolation thermique et offre un bon rapport qualité/prix. Par ailleurs, elle n’exige aucun entretien particulier. « Pour une meilleure mécanique, le PVC peut être associé à de l'acier. Elle peut aussi être vitrée. On utilise alors un verre feuilleté anti-effraction. Les feuilles de verre sont reliées par des films intercalaires en PVB (polyvinyl butyral). Et lorsqu'il y a un choc, elles restent collées aux intercalaires. Ainsi, la vitre ne se brise pas. Le verre peut être transparent, sablé ou à motifs », précise Aurélien Cornu, chef de produit chez TRYBA.
=> Pour une porte d’entrée en PVC, comptez entre 500 € et 2 500 €.
La porte en aluminium
Pour ceux qui apprécient le style déco contemporain et fin, une porte d’entrée en aluminium constitue un excellent choix. Résistant aux agressions extérieures, ce type de porte est cependant plus onéreux.
=> Il faut prévoir au moins 1 000 € pour une porte en aluminium d’entrée de gamme.
« La porte en acier est robuste, mais le plus souvent utilisée en porte secondaire. Elle ouvre ainsi la maison sur le jardin, le garage...», continue Aurélien Cornu.
Remplacer sa porte d’entrée sans changer le cadre, en 4 étapes
- Étape 1 : calfeutrez le dormant existant avec un mastic élastomère ou en plastique pour une étanchéité optimale.
- Étape 2 : avec un pied de biche pour vous aider, dégondez et retirez votre vieille porte. Ôtez également le seuil et les fiches, mais ne touchez pas au dormant.
- Étape 3 : fixez le dormant de rénovation sur les anciens montants. Entourez-le d’un joint en mousse expansive, toujours pour assurer une parfaite étanchéité.
- Étape 4 : posez la nouvelle porte et réglez-la afin qu’elle s’adapte parfaitement aux dimensions de votre entrée.
À noter :
Vous pouvez changer vous-même votre porte d'entrée, mais votre assurance habitation pourrait rechigner à vous couvrir, en cas de cambriolage, si votre équipement ne répondait pas aux normes en vigueur.
« Les certifications NF et A2P sont les plus répandues dans le domaine de la serrurerie. Elles sont en général associées à un nombre d’étoiles, qui définit leur niveau de sécurité. Attention toutefois : certaines marques affichent un nombre d’étoiles, sans que la mention NF ou A2P n’apparaisse. Il s’agit en général d’arnaques. Ces produits ne répondent pas aux normes de qualité qui permettent de garantir la sécurité d’un produit à son utilisateur », prévient le site Ou Serrurier.
« Pour renforcer la sécurité d'une porte, on peut ajouter un système antidégondage entre l'ouvrant et le dormant ainsi qu'une serrure avec jusqu'à 6 points de verrouillage », rebondit le chef de produit chez TRYBA.
Faites le point avec votre assureur avant de procéder au changement de votre porte et de sa serrure.
Quelles sont les aides pour le changement de sa porte d’entrée ?
Votre porte ne fait pas que vous protéger des intrusions, elle fait également office de bouclier thermique et phonique.
« Néanmoins, à part la TVA réduite à 5,5 % dans le cas d'une rénovation, aucune aide ne sera attribuée pour le changement de la porte », avertit Aurélien Cornu.
Certaines communes peuvent cependant vous aider financièrement pour vos projets de rénovation. Rapprochez-vous de la vôtre pour savoir ce qu'il en est et connaître les critères d'éligibilité éventuels.
À noter :
« La porte d’entrée joue un rôle important pour atteindre les performances thermiques imposées par un besoin croissant d’isolation et pour répondre aux diverses réglementations en vigueur. C’est pourquoi sa conception évolue en permanence (rupture de pont de thermique, double joint sur le dormant et l’ouvrant, vitrage plus performant…), ce qui lui permet d’atteindre d’excellentes performances exprimées par le coefficient Ud. Ce dernier correspondant à la déperdition thermique de la porte d’entrée. Plus celui-ci est faible, plus la porte est dite « isolante ». Les meilleures portes bénéficient d’un Ud inférieur à 1 (environ 0.9W/m²K) », souligne le site Menuiseries françaises.
« Comme pour l’isolation thermique, la conception de la porte est un objectif important. Le coefficient d’affaiblissement acoustique (dB) permet de mesurer la capacité d’une porte d’entrée à atténuer le bruit extérieur. Plus cette valeur est élevée, plus la porte vous protège du bruit », continue-t-on de lire sur ce site.
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