Immobilier : le prix des chambres de bonne, à Paris, a été multiplié par 5 en 20 ans !
La restriction de l’offre et la bonne tenue des prix du marché immobilier ont eu raison des valeurs de la chambre de bonne, dans Paris, qui ont presque quintuplé en 20 ans : le prix s'affiche en moyenne à 73 000 €.
Chambres de bonne : 2 200 ventes en 2016 contre 4 400 en 1999 !
Depuis bien longtemps, dans la capitale, les chambres de service (dites chambres de bonne) ne servent plus à loger des employés de maison mais à abriter des étudiants ou à servir de « boîtes aux lettres » pour justifier d’une adresse près d’un grand lycée. Encore faut-il qu’elles n’aient pas fait l’objet d’un achat par un même propriétaire pour les transformer en un grand appartement sous les toits. En 1999, le nombre des ventes de chambres de bonne avait atteint 4 400 unités en Île-de-France. Un chiffre record qui, depuis, n’a cessé de se réduire sous l’effet de divers facteurs :
- La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) fixant à 9 m² la surface minimale d’un logement décent.
- La taxation sur les micro-logements, ceux loués au-delà de 41,64 €/m² HC.
- L’encadrement des loyers.
Un marché concentré dans les 16e et 17e arrondissements de la capitale
Historiquement, plus des trois quart des ventes des chambres de bonne, en Île-de-France, sont vendues dans Paris. Et cette tendance s’est renforcée depuis trois ans pour dépasser 8 ventes sur 10. Le marché parisien est soutenu par les ventes des 16e et 17e arrondissements qui concentrent 30 % des ventes de chambres de bonne de la région contre 20 % il y a 20 ans. En petite couronne, c’est seulement dans les Hauts-de Seine que des volumes significatifs de ventes sont enregistrés : elles représentent 10 % des ventes et une transaction sur trois se fait à Neuilly.
Bon à savoir
Le prix d’une chambre de bonne dans le 5e arrondissement frôle les 100 000 €.
Des prix de vente qui évoluent plus vite que ceux des autres biens immobiliers
Sur 20 ans, les prix des chambres de bonne ont évolué tantôt à la hausse, tantôt à la baisse. Mais au final, selon les notaires, le prix des chambres a été multiplié par 4,61 contre 3,73 pour les studios et 3,40 pour les appartements anciens. L’écart entre les prix unitaires de vente s’est creusé en 20 ans entre le marché parisien affichant un prix de vente médian de 73 000 € et celui des Hauts-de-Seine de 60 000 €.
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