La fédération Soliha (Solidaires pour l’habitat) a demandé à Harris Interactive de sonder les Français sur leurs attentes en matière de logement. L’étude livre un certain nombre d’enseignements, notamment sur la notion de mixité sociale.
Pour les Français, le logement est associé au confort
Comme l’indique Soliha dans un communiqué, l’objectif de l'étude des attentes des Français sur le logement était d’appréhender leur regard sur différents enjeux associés au logement, à la fois en tant qu'habitants et en tant que citoyens. Réalisée entre le 16 et le 18 mai, l’enquête a été présentée lors de la rencontre annuelle de la fédération, qui s'est tenue le 8 juin dernier, à Paris, sur le thème de « L'utilité sociale des associations Soliha ». Pour les Français, l’idée du logement est d’abord associée au « confort ». Pour y parvenir, ils préconisent plusieurs pistes d’amélioration : un prix plus abordable, une meilleure isolation thermique et sonore, la santé dans l’habitat et des équipements sanitaires de qualité. Les jeunes sont plus ouverts que les anciens à l’idée de bénéficier du soutien d’expert associatif pour les guider dans leurs démarches d’amélioration du bâti.
Bon à savoir
S’ils devaient choisir un nouveau logement, les Français accorderaient une importance toute particulière à l’accès aux services et à l’image du quartier/de la commune. Plus de 80 % des personnes interrogées jugent ces deux critères prioritaires.
Et le principe de mixité sociale est particulièrement défendu
Contrairement à une idée reçue, le principe de mixité sociale est défendu par bon nombre de Français : 70 % des sondés trouvent des vertus au principe de créer les conditions d’un habitat mixte pour éviter les phénomènes de ghettoïsation. Par ailleurs, 70 % considèrent que le logement est préférable à l’hébergement pour les publics en difficulté et 61 % défendent l’idée du maintien des personnes âgées à domicile plutôt qu'en établissement spécialisé (61%). Autre enseignement : les Français sont très ouverts aux solutions innovantes en matière de logement, « qu'il s'agisse d'intermédiation locative (52 % des propriétaires bailleurs pourraient l'envisager), d'habitat participatif (33 % des Français) ou encore d'habitat intergénérationnel (31 %) », comme le précise Soliha dans son communiqué.
Bon à savoir
Près d’un Français sur trois affirme qu’il pourrait envisager de s’impliquer auprès des migrants dans sa commune : par don financier (35 %), don de son temps (39 %) ou par le bénévolat dans une association (39 %). La perspective d’accueillir un migrant à son domicile suscite toutefois un rejet assez net : 87 % des Français refusent de l’envisager.
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