Elles complètent notre déco et apportent une petite touche de verdure bienvenue à nos intérieurs. Pourtant, certaines plantes ne sont pas à mettre entre toutes les pattes… Il est donc important de rester vigilant au moment de choisir celles qui viendront embellir votre chez-vous. Voici les espèces à éviter absolument pour le bien-être de vos chiens et chats !
Le Monstera deliciosa : gare aux oxalates de calcium !
Reconnaissable à ses larges feuilles découpées, qui peuvent atteindre un mètre, le Monstera deliciosa s’impose comme la star des plantes XXL, en intérieur. Si elle est appréciée pour ses qualités décoratives, mieux vaut ne pas l’adopter si vous possédez un chat ou un chien.
Elle contient en effet des oxalates de calcium dans ses feuilles et ses tiges. Lorsque l’animal les mord, des sortes d’aiguilles microscopiques se libèrent et viennent s’enfoncer dans sa bouche et sa langue. Elles provoquent une salivation excessive, un gonflement des muqueuses, des vomissements, voire des difficultés à respirer.
Dans l'immense majorité des cas, l’ingestion n’est pas mortelle, mais l’animal ressentira de vives douleurs. Vous pouvez tenter de les apaiser, en lui donnant quelque chose de frais à lécher (glaçon, yaourt...).
D’autres plantes contenant des oxalates de calcim déclencheront les mêmes réactions chez nos compagnons à quatre pattes. Il s’agit notamment du Spathiphyllum, une plante adaptée à la salle de bain, du Dieffenbachia, du Pothos, du Philodendron et du Caladium.
Le Cycas revoluta : attention à la cycasine !
Aussi appelé « sagou du Japon », ce petit palmier ornemental est très apprécié pour son look exotique. Problème : c’est l’une des plantes les plus mortelles pour les animaux de compagnie ! Une seule graine peut tuer un chien ou un chat de taille moyenne.
En cause ? La cycasine, une toxine présente dans le tronc, les racines, les feuilles et les graines. Lorsqu’elle est ingérée, elle détruit les cellules du foie, attaque le système digestif et peut provoquer des troubles neurologiques.
Les symptômes apparaissent dès 30 minutes : vomissements intenses, diarrhées, jaunissement des yeux et des gencives, léthargie sévère… Si vous les constatez, vous devrez vous rendre en urgence chez le vétérinaire : chaque heure comptera pour sauver votre petit compagnon !
L’aloe vera : des anthraquinones laxatives et irritantes
Très populaire pour son gel apaisant, cicatrisant et hydratant, l’aloe vera est l’allié des humains, mais pas des animaux. Cette plante succulente présente une toxicité, qui provoque une hyperstimulation du tube digestif.
La feuille d’aloe comporte trois couches : la peau verte, un latex jaune juste en dessous et du gel clair. C’est le latex qui se révèle dangereux pour les animaux.
S’ils l’ingèrent, ils souffriront de vomissements, de diarrhées parfois sévères et de douleurs abdominales. Les suites sont rarement mortelles, mais l’inconfort est réel, particulièrement chez les chiots, chatons et animaux de petite taille.
Réflexe à adopter : retirer les morceaux et rincer la bouche pour éliminer le latex. Si votre compagnon vomit sans arrêt, contactez votre vétérinaire pour lui demander conseil.
Le laurier-rose : une cardénolide mortelle
Apprécié pour ses abondantes fleurs roses, blanches et rouges, le laurier-rose est un arbuste très courant dans le pourtour méditerranéen. Malgré son aspect inoffensif, toute la plante est toxique, y compris l’eau du vase où trempent des branches coupées !
Il contient des cardénolides, dont l’oléandrine, une molécule très proche de la digitaline. Elles agissent directement sur le muscle cardiaque, en perturbant la régulation du calcium dans les cellules.
Les premiers signes d’ingestion apparaissent entre 30 minutes et 6 heures. Ils se traduisent notamment par des arythmies, une faiblesse extrême, voire des convulsions.
Il s’agit, comme pour le Cycas revoluta, d’une urgence vétérinaire. La rapidité de la prise en charge sera déterminante pour la survie du chien ou du chat.
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