Une bonne et une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs : si les taux sont encore à la baisse en mai, plusieurs banques ont annoncé la suppression de la possibilité de transférer leurs prêts immobiliers.
Des taux de crédit immobilier particulièrement attractifs
En mai, la plupart des barèmes des taux affichent une baisse de 0,10 % en moyenne, allant parfois jusqu’à 0,20 %. Seules quelques banques ont légèrement remonté leurs taux, de 0,05 %. Les taux de crédit retrouvent ainsi des niveaux proches des plus bas historiques. Les taux moyens sont actuellement à 1,35 % sur 15 ans, 1,55 % sur 20 ans et 1,75 % sur 25 ans mais avec des taux planchers négociés à 0,80 % sur 15 ans, 1,12 % sur 20 ans et 1,35 % sur 25 ans pour les meilleurs profils : « Globalement, il y a juste actuellement un écart de 0,15 % avec les taux les plus bas décrochés à l’automne 2016, ce qui témoigne de la volonté des banques de capter de nouveaux clients et de soutenir le relatif dynamisme du marché, même si le niveau des demandes reste encore bien en deçà du 1er semestre 2017 » analyse Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer.
Vidéo : les taux de crédit immobilier à la baisse en mai
https://www.youtube.com/watch?v=Smi5SSc79eI
Bon à savoir
Les taux de crédit baissent de 0,10 % en moyenne en mai.
En contrepartie les banques suppriment la transférabilité des prêts
Dans ce contexte de taux particulièrement attractifs, certaines banques ont annoncé la suppression de la transférabilité de leurs prêts immobiliers. Cette option, qui permet de conserver son prêt obtenu à des conditions attractives pour une future acquisition avec l’avantage de garder le taux de son crédit, est désormais uniquement disponible dans quelques banques en ligne, banques régionales ou établissements spécialisés. En effet, compte tenu du niveau actuel des taux et d’une éventuelle remontée des conditions de refinancement des banques à moyen ou long terme, cette option, avantageuse pour les emprunteurs, peut devenir coûteuse pour les banques, avec des marges qui pourraient devenir négatives sur ce type de crédit, faisant peser un vrai risque sur leur rentabilité.
Des exceptions qui échappent à la règle
Si les taux de refinancement et les taux d’emprunt d’Etat remontent, les banques devront inévitablement répercuter ces hausses, au moins partiellement, sur leurs taux de crédit afin de conserver leurs marges… Voilà pourquoi l’ère de la transférabilité des prêts est une ère quasi-révolue ».
Sandrine Allonier, porte-parole du réseau de courtage Vousfinancer.
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