Le marché immobilier se porte à merveille... Porté par des ventes qui ne faiblissent pas (+ 14,7 % sur 3 mois), le prix immobilier en France atteint les 3 500€/m². Seule Bordeaux voit ses prix baisser. Une première depuis 5 ans.
3 494 €/m² en moyenne, en France, c'est du jamais vu !
Ça ne vous aura pas échappé : en France, devenir propriétaire de son logement coûte de plus en plus cher ! Selon le baromètre LPI-SeLoger, acheter un bien immobilier n'a même jamais coûté aussi cher ! Dans l'ancien, comptez 3 494 €/m². Si on en est arrivé à ce niveau de prix, c'est parce que la demande s'est considérablement accrue - portée qu'elle a été par des conditions de crédit inédites - mais que l'offre n'a pas progressé dans les mêmes proportions. En clair, les acheteurs dépassant en nombre les vendeurs, le prix de l'immobilier fait alors office de valeur d'ajustement. Preuve de l'engouement des Français pour la pierre, cette année, c'est largement plus d'un million de transactions qui auront été réalisées !
Les prix des maisons accélèrent : + 5,1 % sur 1 an
Alors que sur le marché des appartements, la hausse des prix de vente n’accélère que mollement (3,9 % de hausse annuelle contre + 3,7 % à fin-septembre 2018), sur le marché des maisons, en revanche, on écrase le champignon ! Avec un gain de 5,1 % sur 1 an, contre 3 % en 2018, à la même époque). À l’origine de cette pointe de vitesse, on (ret)rouve – les mêmes causes (la Sainte-Trinité, à savoir baisse des taux d’emprunt + allongement de la durée des crédits + diminution des taux des apports personnels) produisant les mêmes effets (renforcement de la pression de la demande + hausse des ventes + augmentation des prix de vente).
- Prix des maisons : 3 130 €/m²
- Prix des appartements : 3 835 €/m²
Le prix de l’immobilier recule à Bordeaux : - 0,3 % sur 1 an !
Chronique d’une baisse annoncée ! Alors qu’il a, des mois durant, défié les lois de la gravité en grimpant toujours plus haut, le prix immobilier à Bordeaux s’est mis à ralentir, il y a peu. Et voilà que, pour la première fois depuis bien des années, les prix des logements bordelais baissent, aussi bien sur les trois derniers mois (- 2,4 %) que sur l’année (- 0,3 %). Comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « à Bordeaux, l’atterrissage est brutal ». Et pour cause, cette tendance baissière contraste fortement avec la hausse annuelle (plus de 10 %) qu’affichait encore le prix de l’immobilier bordelais en septembre de l’année dernière…,
À Saint-Nazaire, le prix du m² explose : + 13,6 % sur 1 an
Alors qu'au global, les prix tendent à ralentir dans les grandes métropoles (Paris, Lille, Nice, Strasbourg), ils accélèrent dans des villes comme Villeneuve-d’Ascq, Roubaix, Dijon et Tours. Et les prix dans l’ancien continuent de filer à vive allure à Brest, à Rennes, à Angers, à Nantes et à Saint-Nazaire où ils frôlent littéralement l’excès de vitesse. Jugez plutôt, le prix au m² à Saint-Nazaire avec 13,6 % de hausse sur 1 an.
Négocier le prix d'un logement devient de plus en plus compliqué
Avec des taux s’établissant à 2,5 % du prix de vente affiché pour les appartements, à 4,4 % pour les maisons et à 3,5 %, tous types de biens confondus, force est de constater qu’à l’image des taux d’emprunt, les marges de négociation sont au plus bas. Les marges de négociation ne sont même jamais descendues aussi bas ! À croire qu’elles font de la spéléo ! « Les marges de négociation se situent à 18 % sous leur moyenne de longue période sur le marché des maisons et à 34 % sous leur moyenne de longue période sur le marché des appartements » précise Michel Mouillart. En cause :
- Une demande dont la pression ne retombe pas.
- Des délais de vente qui n’en finissent pas de raccourcir.
- Des prix signés dont la hausse dépasse celle des prix affichés.
Il est à noter que ce rétrécissement des marges vaut désormais également pour les territoires ruraux et intermédiaires où la demande tend à relever la tête.
- Au global, la marge de négociation se monte à à 3,5 %.
- Pour une maison, elle est de 4,4 %.
- Pour un appartement, la marge atteint 2,5 %.
Les loyers augmentent moins vite que le prix de l’immobilier
Dans son Baromètre des Loyers, SeLoger nous révèle qu’avec une hausse de 2,5 % sur l’année, les prix à la location – pour un logement vide – progressent moins vite que les prix de vente dont l’augmentation atteint 4,4 % sur un an. Cette différence d'allure a pour conséquence une érosion des rendements. En revanche, sur le marché des locations meublées, les loyers font la course en tête, avec un gain annuel de 5,2 %.
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