En cette rentrée 2018, les conditions d’emprunt restent favorables aux acheteurs immobiliers, avec des taux bas et des durées qui s’allongent. Une situation qui devrait perdurer au moins jusqu’à la fin de l’année.
Les taux des crédits immobiliers sont attractifs sur toutes les durées
Les taux des crédits immobiliers se sont stabilisés depuis le mois de juin. En août, ils se sont établis à 1,43 % en moyenne, au même niveau qu'en juillet, rapporte l'observatoire CSA-Crédit Logement. De son côté, le courtier Cafpi a négocié des taux atteignant 0,75 % sur 10 ans, 0,95 % sur 15 ans, 1,30 % sur 20 ans et 1,30 % sur 25 ans. Le maintien de taux très attractifs, conjugué à l’envie de devenir propriétaire, permet aux primo-accédants de concrétiser leur projet, et ce, malgré les réductions des dispositifs publics d’aide (PTZ, APL Accession) prises par le gouvernement. La situation actuelle laisse à penser que, jusqu’à la fin de l’année, la conjoncture sera encore favorable aux emprunteurs. Cependant, avec la reprise de l’inflation, la probabilité d’un ajustement à la hausse des taux des crédits ne fait que se renforcer.
Rentrée 2018 : Les taux des crédits immobiliers
Durée du prêt immobilier | Taux du crédit |
---|---|
10 ans | 0,75 % |
15 ans | 0,95 % |
20 ans | 1,30 % |
25 ans | 1,30 % |
La durée des prêts s’allonge : 223 mois en moyenne
En août 2018, la durée des prêts accordés était de 223 mois en moyenne contre 222 mois en juillet. Depuis le début de 2014, les durées des prêts bancaires se sont accrues de 18 mois : de 5 mois en 2017 et de 5 mois depuis le début de l’année 2018. Avec l’allongement des durées moyennes intervenu depuis le début de l’année, les établissements de crédit cherchent à amortir les conséquences de la dégradation des soutiens publics sur la solvabilité des ménages modestes. Dans le cas des prêts à l’accession, la part de la production à 25 ans et plus se maintient à 36,5 % en août 2018 (67,3 % des prêts à 20 ans et plus). La structure actuelle de la production souligne toujours la part importante des prêts les plus longs, ce qui bénéfice à la solvabilité des ménages. Ceux-ci peuvent continuer à réaliser leurs projets mais sur des durées plus longues, en primo accession notamment.
Bon à savoir
« Face aux prix de l’immobilier qui restent très élevés, l’allongement de la durée des prêts au-delà de 20 ans se confirme » constate, le courtier Cafpi.
4,1 années de revenus pour financer un logement
Après avoir progressé à un rythme soutenu durant les deux dernières années (+ 4,2 % en 2016 et en 2017), le coût des opérations réalisées par les ménages augmente encore, mais à un rythme moins rapide qu’auparavant (+ 3 % sur les huit premiers mois de 2018, en glissement annuel). Aujourd'hui, le coût relatif s’établit à 4,1 années de revenus, sur les niveaux les plus élevés constatés jusqu’alors. En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations progressent deux fois moins rapidement que le coût des opérations réalisées et que par le passé (+ 1,2 % sur les huit premiers mois de 2018, après + 2,3 % en 2017). Dans le même temps, et après deux années de reprise (dont + 1,5 % en 2017), le niveau de l’apport personnel recule rapidement (- 5,9 % sur les 8 premiers mois de 2018). Malgré l’allongement de la durée des prêts accordés, qui a permis de compenser partiellement la hausse des prix et la dégradation des soutiens publics, l’indicateur de solvabilité de la demande se dégrade toujours.
Crédit immobilier : la production ralentit
La tendance baissière du marché persiste, avec -1,9 % pour la production et -7.4 % pour le nombre de prêts bancaires accordés.
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